12239. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN MAGDEBURG.

Gross-Dobritz, 1. Juli 1760.

. . . Le dessein480-2 de la marche du Roi est tenu très secret. Demain, à l'aube du jour, Sa Majesté décampera. Il faudra voir la résolution que Daun prendra. S'il reste dans sa position actuelle, cela gênera extrêmement le Roi, par rapport au corps de Hülsen. S'il nous suit, comme Sa Majesté se le persuade, il dépendra de la route qu'il prendra. S'il défile le long des montagnes, il sera inabordable; s'il côtoie le Roi, il évitera difficilement un engagement, soit d'arrière-garde, soit général. L'affaire sera toujours pleine d'hasard, lui étant presque 2 contre 1. Le Roi est forcé de prendre un parti. Si, après l'échec de Fouqué, il laisse faire Laudon, toute la Silésie est flambée, et celui-ci se joindra à Daun pour accabler Sa Majesté par leurs forces unies. Enfin la crise est horrible. Il faut faire les derniers efforts pour la changer. Optima salus victis etc. Que Dieu assiste le Roi! tout ira bien . . .

Eichel.

Auszug aus der Ausfertigung.

<481>

480-2 Das folgende französisch, weil in Chiffem. Vergl. S. 456. Anm. 2.