<172>attribué à notre brave cavalerie, n'a pas laissé que d'être sanglante pour elle. Nous y avons perdu entre sept à huit cent cavaliers et dragons, et cela par les vives attaques qu'ils ont faites sur l'infanterie ennemie. Notre infanterie a perdu entre six et sept cents hommes, mais peu d'officiers de marque.

En général, il est impossible que rien surpasse la valeur et l'intrépidité de nos troupes, qui ont vaincu la cavalerie d'Autriche, une des plus braves qu'il y ait eu jusqu'ici en Europe, et les grenadiers autrichiens, qui se sont fort distingués ce jour-là par l'attaque du village de Chotusitz. En un mot, on doit rendre justice à l'ennemi que ce n'est pas faute de valeur qu'il a perdu la bataille.

Notre force consistait en trente bataillons d'infanterie, soixante escadrons de cuirassiers et dragons, et dix escadrons de hussards.

Les ennemis ont eu soixante-deux escadrons de cavalerie et trentesix bataillons d'infanterie, sans les Croates et les Serines, quatre régiments de hussards, et deux de Raziens.

La perte qu'ils ont eue est très considérable. Outre deux mille jusqu'à trois mille morts qu'on a trouvés d'eux au champ de bataille, le nombre des blessés ne doit pas être moindre, ainsi qu'on peut compter qu'ils ont eu au moins cinq mille morts et blessés, sans compter ce qui s'est dispersé de leurs troupes. Les déserteurs, qui nous viennent journellement en foule, et dont le nombre va déjà à plus de six cents, confirment cela unanimement. Autant que l'on sait, il y a entre leurs morts deux généraux-majors et nombre d'officiers.

Das Schreiben nach der Ausfertigung im Herzogl. Archiv zu Zerbst; der Zusatz eigenhändig. Die Relation nach Abschrift der Cabinetskanzlei; vergl. Droysen, Die preuss. Kriegsberichte der beiden schles. Kriege, Beiheft zum Militärwochenblatt 1876, Nr. 9, S. 358.


853. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BRESLAU.

Lager bei Czaslau, 19. Mai 1742.

Mein lieber Geheimer Etatsminister Graf von Podewils. Ich adressire Euch hierbei die umständliche Relation von der am 17. d. bei Chotusitz vorgefallenen Bataille, welche Ihr nicht nur in Breslau sofort publique machen, sondern auch nach Berlin, desgleichen an den Grafen von Podewils nach dem Haag, den Andrié nach London und den p. Amrnon nach Dresden communiciren sollet, um solche überall bekannt zu machen, auch denen öffentlichen teutschen, französischen, holländischen und englischen Zeitungen inseriren zu lassen, wie Ihr dann selbige auch dem Etatsminister von Mardefeld fordersamst zusenden, ingleichen denen übrigen Ministris an auswärtigen Höfen zufertigen lassen sollet. Es istsolche Relation um soviel zuverlässiger, als selbige von Meiner Façon ist, und darinnen nichts gesetzet worden, als was der Wahrheit, sonder etwas zu supprimiren oder zu exaggeriren, vollenkommen gemäss ist. Ich bin etc.

Friderich.