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mit ihm zu thun gehabt, die Sachen in sehr vielen Stûcken in einer ganz andern Situation sein dörften.

Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.


696. AU ROI DE POLOGNE A DRESDE.

Trebitz, 14 février 1742.

Monsieur mon Frère et Cousin. J'ai vu, par la lettre que Votre Majesté vient de m'écrire, les inquiétudes où Elle se trouve pour le corps des Français sous M. de Broglie. Je puis L'assurer et Lui répondre qu'on ne pourrait rien faire de plus avantageux pour les Français que ce que nous faisons actuellement, et je crois que demain je pourrai apprendre à Votre Majesté que les ennemis ont abandonné Iglau et qu'ils se retirent sur la Basse-Autriche. Le corps au commandement de M. Broglie aurait été en grand danger d'être raflé par l'ennemi, si nous étions restés tranquillement dans nos quartiers d'hiver, mais ces opérations ici obligent les Autrichiens de quitter l'offensive, pour avoir recours à la défensive. Le Comte de Saxe, que j'estime d'ailleurs beaucoup, a joué un mauvais rôle dans toute cette affaire ici. Il a porté des paquets de Pisek à Dresde, de Dresde à Prague, de Prague en Moravie, et de Moravie encore à Dresde. Il a fait le nécessaire toutepart, et je ne dois pas dissimuler a Votre Majesté que sa facon d'agir m'a deplu au suprême degré. Tant que je serai ici en avant, Votre Majesté peut être tranquille et en repos, et je Lui répond qu'Elle n'a à craindre, ni pour l'Empereur, ni pour le roi de France, ni pour Ses propres troupes, et je La prie de croire que je suis trop intéressé au bon succès de la cause commune pour ne pas prendre toutes les précautions pour éviter des malheurs, et que j'ai ma réputation trop à cœur pour vouloir la perdre par de fausses démarches. D'ailleurs je ne dois point déguiser a Votre Majesté que le projet de joindre Ses troupes aux françaises, pourrait être bon à Teutschbrod, mais qu'il n'est guerre praticable à présent, ces troupes ayant besoin de faire tout un mois de marche pour joindre l'armée française, ce temps-là serait suffisant aux Autrichiens pour tomber sur M. de Broglie, et les troupes de Votre Majesté se trouveraient par là beaucoup plus exposées; mais, continuant de se tenir en force ici et de donner de la jalousie aux Autrichiens sur la Basse-Autriche, il est juste de croire que ces mouvements seront beaucoup plus favorables à M. de Broglie que la jonction. Je prie encore, en finissant, Votre Majesté de ne Se point impatienter, mais de me donner le temps de finir cette opération, après quoi je suis sûr qu'Elle aura lieu d'être satisfaite. Je suis avec toute l'estime,