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1239. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE DOHNA A VIENNE.

Potsdam, 26 octobre 1743.

Votre dépêche du 16 de ce mois m'a été rendue, et vous serez instruit par le ministère1 sur, ce que vous avez à répliquer au comte d'Ulfeld au sujet des affaires dont je vous ai parlé dans ma dépêche du 5 de ce mois, ainsi que dans la présente je n'ai qu'à vous dire que, quoique je ne veuille point que vous vous brouilliez avec le ministère de Vienne, et que j'aime plutôt voit que vous tâchiez à gagner leur confiance par la douceur, néanmoins vous ne devez point vous inquiéter tant qu'il me semble que vous faites, quand je vous ordonne tout exprès de leur parler avec hauteur sur de certaines matières, et c'est alors qu'il faut s'expliquer avec fermeté et assurance. Au reste, ce serait vouloir se tromper lourdement soi-même que de se fier aux paroles emmiellées de la cour de Vienne, ou de croire qu'elle a de bonnes intentions pour moi. Elle est trop connue de tout temps qu'elle ne paie que d'ingratitude les bienfaits qu'elle a reçus, et qu'elle ne pardonne jamais quand elle se croit offensée. Ainsi, vous n'avez point à hésiter de lui montrer les grosses dents dans les affaires où je vous ordonne expressément de le faire. Et, sur cela, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


1240. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Dohna berichtet, Wien 19. October: Starhemberg hat ihm in Betreff der Zulassung Finckenstein's zu den Friedensverhandlungen erklärt, der Courier, den man auf das erste Ansuchen Dohna's um Aufklärungen in dieser Angelegenheit an den Gesandten am englischen Hofe von Wasner geschickt habe, sei noch nicht zurückgekehrt. Nur durch Dohna habe man bisher Kenntniss von einem Wunsche des Königs von England, Finckenstein zu den Conferenzen hinzu zu ziehen. „A quoi lui ayant répondu que, quand même la négociation ne serait pas si prochaine, il s'agissait d'assurance et de déclaration qu'on ne songeait pas à en exclure Votre Majesté, il m'a réitéré que cette cour n'avait d'autre dessein que de La satisfaire à présent et à l'avenir.“

Potsdam, 27. October 1743.

Er kann den Ministres daselbst mit guter Art und mit aller Politesse insinuiren, dass wenn der wienerische Hof die Mediation des Reiches rondement abschlüge, man nothwendig soupçonniren müsste, dass derselbe darunter sehr praejudicirliche Absichten führen müsse, und dass solches kein Vertrauen zu dem wienerischen Hofe machen könnte, wann er das Reich hierunter meprisiren und gleichsam eine Supériorité über dessen Stände dadurch affectiren, auch die Mediation derselben mit Hauteur verwerfen wollte.

Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.



1 Vergl. oben Nr. 1237.