691. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Quartier Gross-Bitesch, l0 février 1742.

Monsieur mon Frère et Cousin. Je viens de recevoir à la fois votre lettre du 26 de janvier avec celle du 2 de ce mois, et j'ai été véritablement touché en y voyant les affligeantes nouvelles qui continuent de vous venir de Pétersbourg.

Comme mon ministre y résidant, de Mardefeld, a eu déjà mes ordres pour solliciter avec empressement le départ du prince Louis, il vient de me mander, selon la copie ci-jointe, qu'on l'avait assuré que dans peu de jours le prince se pourrait mettre en chemin. Je lui ai néanmoins ordonné de nouveau de poursuivre ses instances et de solliciter vivement pour qu'on laisse partir le prince en toute liberté, et j'espère d'en apprendre bientôt de bonnes nouvelles.

Quant aux affaires de Courlande, je serais prêt à faire tout au monde pour ce cher prince, si je voyais la moindre apparence de le pouvoir faire avec quelque succès, pendant les conjonctures présentes. Mais je vous laisse à penser quel effet nous nous en pouvons promettre, aussi longtemps que ce prince est encore détenu en Russie, et si même cette cour n'en pourrait pas prendre occasion de le retenir d'autant plus longtemps à Pétersbourg.

Ainsi, selon moi, je crois qu'on est obligé d'attendre un temps plus convenable, pour aider alors ce digne prince, à qui je prêterai d'ailleurs toute mon assistance du meilleur cœur du monde. Je vous prie d'être assuré etc.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.