711. AU MARÉCHAL DE FRANCE COMTE DE BROGLIE A PISEK.

Znaym, 24 février 1742.

Monsieur. Après que les ennemis ont été délogés de la Moravie, et que je me suis avancé jusqu'à la Taya, d'où j'ai envoyé de nos partis pour prendre langue de l'ennemi, j'ai eu avis que les troupes ennemies défilent de la Bohême.

Dans de telles circonstances, Monsieur, je crois qu'il sera nécessaire que vous envoyiez, le plus souvent qu'il se peut, de vos partis pour avoir des avis certains des mouvements de l'ennemi et des dispositions qu'il fait actuellement. Après cela, comme mes avis sont positifs que les ennemis se replient de Neuhaus vers le Danube, et qu'il est donc à présumer qu'ils ne laisseront que quelque peu de troupes dans Tabor <50>et Budweis, je crois que dans de telles circonstances vous pourriez facilement déloger tout-à-fait l'ennemi dudit Tabor et Budweis, et vous rendre maître de tous ces postes avantageux.

Je serai charmé si j'en apprends bientôt de bonnes nouvelles, étant avec beaucoup d'estime et de considération, Monsieur, votre très affectionné

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzleï.