723. AU COMTE DE HYNDFORD, MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE, A BERLIN.

Znaym, 1er mars 1742.

Monsieur. J'ai reçu votre lettre du 12 février, et j'ai été très mortifié d'en apprendre l'insulte qui a été faite par un capitaine de mes hussards à un courrier du Roi votre maître, dont jusqu'à présent rien n'est venu à ma connaissance. Comme je ne saurais que désapprouver l'insolence de ce capitaine, quoique vous ne sauriez indiquer son nom, je ne manquerai pas néanmoins de prendre les informations nécessaires du fait, et de le faire punir alors dûment de son étourderie et de son procédé inexcusable, de manière que vous aurez lieu d'en être satisfait.

Quant aux autres points de votre lettre, je suis bien obligé des nouvelles que vous me mandez, et des sentiments de confiance et de cordialité que vous me témoignez. J'espère que vous voudriez bien continuer à me donner des éclaircissements nécessaires pour me mettre entièrement au fait de ce que la partie voudrait prétendre en égard des offres qu'elle fait,62-1 après quoi je pourrai vous dire mes sentiments.

Je suis fâché que je voie mon retour à Berlin retardé par les mouvements que les troupes autrichiennes viennent de faire actuellement, pour tomber, à ce qu'on dit, sur la Moravie, et qui m'obligent de me mettre en état de défense pour les repousser, en cas que l'envie les prenne de venir sur moi on sur les troupes saxonnes jointes aux miennes. Je vous prie d'être assuré des sentiments d'amitié et de l'estime particulière avec lesquels je suis etc.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.



62-1 Hyndford meldet : La reine de Hongrie „est prête à céder toute la Silésie, à l'exception du duché de Teschen, et j'ai lieu de croire qu'elle se laissera porter aussi, sous de certaines petites conditions, à la cession de Glatz.“ Vergl. oben S. 31 Anm. 1.