769. EXPOSÉ DES RAISONS QUE JE POURRAIS AVOIR DE FAIRE UNE PAIX AVEC LA REINE DE HONGRIE.

Les mauvais arrangements que prennent les Français, qui font augurer qu'ils seront encore quelque part battus en détail.

L'éloignement de la France, qui occasionne la lenteur des secours et des apprêts, munitions et recrues nécessaires pour l'armée.

L'effet que pourrait produire sur l'esprit du Cardinal, si l'Angleterre et la Hollande lui déclaraient la guerre en Flandre, ce qui pourrait l'obliger à retirer une bonne partie des troupes françaises d'Allemagne et de me laisser moi seul chargé du poids de la guerre.

Le traité que j'ai fait avec les alliés ne porte qu'une simple garantie, sans stipuler le nombre des troupes.

Le but de cette campagne, qui est de mettre l'Empereur et le roi de Pologne en possession de grandes et belles provinces; qu'en travaillant pour la Saxe, il faut penser que c'est un voisin qu'on agrandit, et qui Paye actuellement d'ingratitude la maison d'Autriche, qui a perdu deux royaumes pour mettre le roi Auguste sur le trône de Pologne.

Que l'heureuse fin de cette guerre rend la France l'arbitre de l'univers.

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L'effronterie de l'Empereur et des Français, qui m'ont demandé un emprunt de six millions de florins sans hypothèque.100-1

Les sommes considérables que coûte la guerre.

Les grands secours que la reine de Hongrie est à la veille de tirer de la Hongrie, les revers de fortune qui pourraient me faire perdre tout ce que j'ai gagné jusqu'à présent, et la guerre générale qui pourrait peut-être, par le pays d'Hanovre, s'étendre dans mon pays.

Nach der eigenhändigen Aufzeichnung.



100-1 Vergl. oben S. 67. 68.