<166>ditions les moins onéreuses, elle s'est avisée, même contre le sentiment de M. de Broglie, de vouloir maintenir la Hesse, pour s'en servir entre autres d'équivalent contre quelques-unes des principales conquêtes que les Anglais ont faites durant la présente guerre sur les Français dans l'Amérique et aux Indes. Si donc ceux-ci maintiennent la Hesse, il ne saurait manquer qu'ils n'en retirent l'avantage de pouvoir traîner au long la négociation que les Anglais voudraient bientôt entamer et finir avec eux, et [que] ceux-là, restant en possession de ce prétendu équivalent, [rendront] difficile et épineuse, au lieu que, si Votre Altesse poussera Son entreprise et les chassera de la Hesse, en leur portant en même temps de bons coups, il ne faut plus douter que les Français se tiendront là ; et, dégoûtés de la guerre, ils prêteront avec d'autant plus de facilité les mains à une pacification honorable et avantageuse à la couronne de la Grande-Bretagne.

Voilà, je crois, un motif particulier pourquoi vous devez faire tous vos efforts possibles pour chasser les Français de la Hesse, avec tout ce qui y est joint de Saxons, et les rejeter d'une façon sensible à eux, afin de procurer l'avantage susdit à la cause commune.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


12607. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

[Leipzig, 27 décembre1 1760.]2

Réponse!

Les régiments destinés contre les Français sont à Sangerhausen, de sorte qu'ils n'ont pas grand chemin à faire pour avancer à Langensalza et jusqu'à Weimar et Eisenach. Dès que vous me donnerez le signal, ils se mettront en mouvement.

Pour l'article des bataillons francs,3 c'est des accords que j'ai faits avec des officiers différents qui lèvent les nouveaux corps; le fond doit être des Suisses, et il leur sera fait défense de ne point engager des déserteurs des alliés, à moins que ce soit en Hollande. Pour Herford, m'est4 aussi bon que Bielefeld; ainsi cela ne fera aucune difficulté.

Federic.



1 Eichel schreibt am 27. December an den Minister Finckenstein, das Auswechselungsgesuch Wiedmanns (wohl des Obersten von der Reichsarmee) werde „bei dem König um so weniger reussiren, als Höchstdieselbe eben dergleichen vorhin schon der Herzogin von Gotha Durchlaucht, wiewohl ganz honnêtement, refusiret haben, auch viele Apparence ist, dass eine generale Auswechselung mit denen Oesterreichern ehisten zu Stande kommen dörfte“ .

2 Das Datum nach der Ausfertigung.

3 Vergl. Nr. 12599.

4 So.