<195> secrètes que j'ai fait faire relativement aux affaires présentes de la Suède.

On a appris avec beaucoup de satisfaction les efforts que j'ai faits pour procurer une réconciliation entre cette couronne et l'Angleterre, à laquelle on serait charmé de concourir; mais comme on ne saurait donner une réponse catégorique sur la proposition d'une alliance dont on ignorait les conditions, et qu'en même temps par rapport à ce qui s'était passé entre les deux cours, la dignité ne permettait pas à l'Angleterre de faire les premiers pas, on voudrait que les partisans de la bonne cause fussent conseillés de profiter de l'avènement du Roi au trône, pour y faire envoyer un ministre sous prétexte de complimenter le Roi à cette occasion, avec qui on pût s'entendre et négocier; à quoi l'on pourrait se prêter avec d'autant moins de difficulté qu'on a notifié à la Suède la mort du feu Roi.

Il dépendra de vous, ma chère sœur, de m'avertir tant soit peu [de] ce que je pourrais répondre à ce sujet aux Anglais.

{Federic.]

Nach der Ausfertigung.


12641. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Leipzig, 21 janvier 1761.

Les rapports que vous m'avez faits du 6 et du 9 de ce mois, me sont heureusement parvenus; au sujet desquels je n'ai rien à vous [dire] autrement, en attendant vos rapports sur mes dépêches antérieures, sinon que je presse au possible le prince Ferdinand par tous les motifs que je saurais lui représenter, d'agir contre les Français, dès qu'il aura fait de ses arrangements les plus nécessaires pour chasser les Français de la Hesse, vu qu'il ne faudrait pas douter que les vues de la cour de Versailles étaient de réparer les pertes qu'elle a faites en Amérique, en se conservant le pays de Hesse pour s'en servir d'équivalent. Assurez ainsi aux ministres anglais qu'ils sauraient être fermement persuadés que de ma part je faisais tout ce qui m'était humainement possible pour contribuer en tout à ce qui saurait servir au bien de la cause commune.1

Je suis fâché, au reste, de l'incident qui vient d'arriver en Irlande en conséquence de votre rapport,2 que j'espère cependant qu'il sera sans conséquence, par les tempéraments que les ministres y sauront trouver. Si j'osais ouvrir mon avis là-dessus, je croirais qu'il n'y fallait



1 In einem Schreiben an Knyphausen und Michell, d. d. Leipzig 24. Januar, bezieht sich der König auf frühere Erlasse. „J'espere, au surplus, d'être informé de vous au plus tôt des moyens dont le ministère anglais s'est servi pour mettre les fers au feu, touchant la paix à faire avec la France d'une manière ou d'autre.“

2 Knyphausen und Michell hatten, London 6. Januar, berichtet, dass es in Irland aus Anlass der Getränksteuer zu Tumulten gekommen sei.