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12677. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Leipzig, 14 février 1761.

Je viens de recevoir votre lettre du 11 de ce mois. Vous serez persuadé certainement qu'il n'y a vœux que je ne fasse pour le succès complet de votre entreprise, et que, si je connaissais l'art des sorciers, je l'emploierais sûrement à votre avantage et pour vos succès.

Les nouvelles que je vous mande d'ici, seront un peu de vieille date, quand vous les lirez; nonobstant cela, je vous dirai que, selon mes rapports,1 le général Spœrcken a chassé hier ce qui s'est trouvé de Saxons aux environs de Mühlhausen; son dessein a été d'attaquer aujourd'hui ce qui s'est trouvé d'ennemis dans la ville. Mes troupes se sont avancées aujourd'hui matin à Langensalze pour attirer sur eux les Saxons, qui l'ont quitté hier afin de se tirer vers Mühlhausen; il dépendra de ce côté-ci, pour la plupart, du succès qu'on aura sur cette ville.

Veuille le Ciel que seulement votre entreprise sur Cassel, avec celle du Prince notre neveu, prospèrent à souhait! elles seront bien facilitées, si, l'on dit, les Français penseront à soutenir Mühlhausen et de s'y assembler en force. S'ils continuent dans ce dessein, les entreprises de votre côté en seront d'autant plus faciles, et, au bout du compte, tout ce qu'il y aura de Français et de Saxons à Mühlhausen, sera obligé de se sauver par la fuite, tout comme les autres, de sorte que ce qu'il [y] a d'ailleurs de bien rare et de praticable dans ces occasions, arrivera, savoir que l'entreprise aura également succédé à ces2 endroits.

J'attends ici la première bonne nouvelle pour la célébrer solennellement.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


12678. AN DEN ETATSMINISTER EDLER VON PLOTHO IN REGENSBURG.

Leipzig, 14. Februar 1761.

Der König erklärt sich zufrieden mit den Propositionen des Obersten von Gschray und des Oberstlieutenants von Thürriegel zur Anwerbung von Freicorps.

Indess da jetzo die alliirte Armee in voller Bewegung gegen die Franzosen in Hessen ist und der Prinz Ferdinand von Braunschweig gegen Cassel gehet, der Erbprinz von Braunschweig aber ein apartes Corps zur Seite führet, so würde es gut und Mir sehr lieb sein, wenn beide obgedachte Officiers sogleich und sonder einigen Verzug, wo es



1 Bericht Anhalts, d. d. Gross-Sömmern 13. Februar. Vergl. Nr. 12676.

2 Im Concept: „tous“ .