<241> l'avis de la marche de ces deux colonnes, occupèrent les hauteurs qui sont sur le chemin d'Eisenach, et les Saxons se formèrent derrière la ville de Langensalze. Le général de Syburg, qui avait fait passer en diligence la ville au régiment de Seydlitz, aux carabiniers et à une partie des hussards de Zieten, voyant que les Saxons se mettaient en devoir de joindre les Français, les fit attaquer par la cavalerie, qui leur prit 4 canons, 6 drapeaux, au delà de 70 officiers et plus de 3000 hommes. La cavalerie du général de Spœrcken, que le mauvais état du pont de Thamsbrück avait empêché de passer, arriva alors; elle entra dans l'infanterie ennemie et prit un bataillon entier. Les Français, se voyant si mal menés, gagnèrent au plus vite Eisenach. La perte des Prussiens a été très légère, cette affaire ne leur a coûté qu'un officier mort, 2 blessés et 36 hommes tant tués que blessés.1

Le général de Spœrcken marcha le 16 à Mühlhausen, le 17 à Eisenach, d'où le général Luckner, qui commandait l'avant-garde, chassa les ennemis. Les Français abandonnèrent alors Eschwege, Wannfried et Treffurt, rompant derrière eux tous les ponts qui sont sur la Werra. Les généraux Spœrcken et Luckner les poursuivirent jusqu'à Vacha, dispersèrent le reste du corps du général Stainville et leur prirent 6 canons avec la plus grande partie de leurs équipages. Le général de Syburg, en attendant, avait marché sur Gotha; un corps de troupes de l'armée de l'Empire qui s'était rassemblé à Arnstadt, plia bagage à son approche et se retira à Ilmenau et Schmalkalden.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


12702. AN DEN GENERALMAJOR VON SCHENCKENDORFF.

Leipzig, 27. Februar 1761.

Es hat Mir der Major und Adjutant von Anhalt unter dem 26. dieses gemeldet, dass nach seinen erhaltenen Nachrichten die Reichstruppen sich nach Eisfeld und Schleusingen zurückzögen, auch bei Mir angefraget, ob, im Fall diese Nachricht sich confirmirete, das dortige Syburgsche Corps sich nicht noch nach dem Rudolstädtschen vorziehen könnte. Da Ich ihm nun darauf geantwortet,2 dass, wenn sich die Reichstruppen gemeldeter Maassen zurückgezogen hätten, Ich ganz zu-



1 Ueber das Vorangegangene liegt auch eine vom 17. Februar datirte Relation vor (in Rp. 96. 89 Ii). Sie stimmt sachlich und theilweise auch wörtlich mit der obigen überein, nur die Angaben über die preussischen Verluste weichen etwas ab. Es heisst in der Relation vom 17. Februar: „Ces deux affaires ne leur ont coûté que 3 officiers et 30 hommes tant tués que blessés. Cela paraîtrait incroyable, si la bataille de Rossbach n'avait fait voir que leurs petits corps remportent les plus grands avantages et que leurs pertes ne sont jamais plus légères que lorsqu'il n'y a aucune proportion entre leur nombre et celui de l'ennemi.“

2 Schreiben an Anhalt, d. d. Leipzig 27. Februar. [Berlin. Generalstabsarchiv.]