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12724. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Leipzig, 7 mars 1761.

J'ai reçu votre rapport du 28 février et vous sais parfaitement gré des nouvelles que vous m'avez données relativement aux sentiments pacifiques où la France se trouve actuellement.1 Quant à moi, il n'y a que les déclarations que la cour de Versailles a fait faire à celles de ses, alliés2 et dont vous êtes suffisamment informé, sans que j'aie besoin de vous en instruire encore, qui ne permettent] pas que je puisse m'expliquer avec elle, avant qu'elle ne se soit déclarée elle[-même] préalablement sur les conditions auxquelles elle voudrait la paix.

Continuez de me marquer ce que vous apprendrez des nouvelles de la France, et mandez-moi de quelle façon le sieur Yorke, tout comme le comte d'Affry et le ministre autrichien, se sont expliqués au sujet des susdites déclarations de la France.

Federic.

Nach dem Concept.


12725. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Leipzig, 8 mars 1761.

J'ai eu la satisfaction de recevoir à la fois les deux lettres de Votre Altesse du 4 et du 5 de ce mois, après que j'eus écrit celle que je me suis donné le plaisir de Lui adresser aujourd'hui.3 Je conviens avec Votre Altesse que les circonstances dans lesquelles Elle Se trouve engagée actuellement, sont accompagnées de difficultés; je ne saurais cependant convenir avec vous que votre situation soit aussi mauvaise que vous semblez l'envisager; car, quant aux troupes des Cercles qui, selon les avis qui en sont entrés à Votre Altesse, tirent sur Meinungen, ce ne sont précisément que celles que mes troupes sous le général Syburg ont à leur approche chassées du côté de Saalfeld4 et qui de là tirent vers la Franconie. Les 8 bataillons de troupes françaises venant de Düsseldorf ne sauraient, d'ailleurs, point faire un objet assez important qui pût vous être fort préjudiciable, et c'est en conséquence que je prie Votre Altesse de ne seulement pas S'embarrasser mal à propos ni de voir noir sur les choses. J'assure, cher Prince, que tout



1 Hellen hatte, auf Grund eines Briefes des sardinischen Gesandten de Solar in Paris, vom 15. Februar, berichtet, „que, si on voulait faire des propositions.., on est très disposé ici à y tôper d'une façon que le roi de Prusse y trouve bien son compte“ .

2 Vergl. Nr. 12708.

3 Der König hatte mit diesem Schreiben den aufgefangenen Brief eines sächsischen Officiers übersandt, der einige Umstände enthalte, deren Kenntniss für den Prinzen von Nutzen sein könne.

4 Dem Obersten von Dingelstedt bemerkt der König am 7. März: „Was Ihr schreibet, dass der Feind nach Senftenberg vorrücken lassen, solches ist nur, um uns zu alarmiren, weil der Feind weiss, dass Ich gegen die in Sachsen gestandenen Reichstruppen was detachiret habe und solche wegjagen lassen.“