<293> que milord Holdernesse obtiendrait l'emploi de Premier Gentilhomme de la Chambre qu'avait celui-ci, quoique ce dernier point ne fût pas encore bien assuré. Qu'on présumait que les autres ministres, voyant que, vu la grande faveur où le comte de Bute était, il aurait toujours beaucoup de part aux affaires, avaient engagé le roi d'Angleterre de le faire ministre en forme, et que le lord Holdernesse n'avait jamais eu assez de crédit, qu'on [l']accusait, d'ailleurs, d'une paresse et négligence extrême, au point que les expéditions de toutes les affaires de son département en avaient langui considérablement. L'on veut m'assurer, au reste, que ce changement n'occasionnera aucune altération dans le système, ni aucun préjudice à mes intérêts.

Voilà confirmé et éclairé par là les doutes que j'ai toujours eus, et que je vous ai fait remarquer réitérément, qu'il fallait absolument qu'il [y] eût quelque division ou pareille chose dans le ministère britannique, et voilà apparemment la véritable raison, comme je l'ai soupçonnée, de ce que toutes les commissions dont je vous avais chargé, ont tant traîné et traînent apparemment encore.

Je ne saurais, cependant, m'empêcher à vous dire à cette occasion que je suis bien surpris que vous serez apparemment les derniers qui m'apprendront1 cette nouvelle intéressante, que peut-être je n'aurai de vous qu'au temps que les gazettes publiques l'afficheront également. Cela ne saura me donner une bonne opinion de votre diligence et de votre attention pour mon service dont vous devez avoir honte pour avoir ignoré une affaire aussi intéressante que celle-là, surtout dans les moments présents très critiques, nonobstant que vous êtes sur les lieux, et qui, avec2 un peu d'application et par de bons canaux, ne vous aurait point pu échapper. Je vous défends de faire à présent le moindre éclat de tout ce que je vous ai appris; mais soyez pour une autre fois plus vigilants et plus appliqués, pour ne pas ignorer des choses de conséquences qui se passent sous vos yeux, mais pour en être incessamment instruit et avec exactitude.

Je languis fort d'avoir bientôt des avis intéressants de vous et qui peuvent me servir de guides dans cette grande complication des affaires présentes où j'ai plus besoin que jamais de vos explications et de vos éclaircissements; jamais vous n'aurez plus d'occasion à me convaincre de votre zèle, de votre application et de votre savoir-faire que dans ces moments-ci.

Federic.

Nach dem Concept.



1 So. Das Schreiben ist nur an Knyphausen adressirt. „et qu'avec“ .

2 In der Vorlage: