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12783. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

[Meissen, 2. April 1761.]1

Der König dankt dem Herzog für die in seinem Schreiben vom 31. März übersandten Nachrichten.

Ce que vous venez de m'apprendre de celles de l'armée alliée,2 m'a surtout soulagé un peu du chagrin que naturellement j'avais conçu des premières nouvelles qui nous en étaient annoncées. Malgré cela, il m'est toujours fort douloureux encore que cette expédition ait pris une si mauvaise tournure. Ce que cependant ne m'abat pas; au contraire, je vois qu'il n'en faut pas encore désespérer, d'autant qu'il y a beaucoup de moyens encore pour redresser ce mal arrivé.

Je suis fâché de la perte des drapeaux que le régiment de Votre Altesse a essuyée, mais je crois qu'il s'en faut consoler. Dans une guerre telle que la présente, il n'est presque possible que de pareils accidents ne dussent arriver. Notre vie n'est proprement qu'un mélange continuel des accidents heureux et malheureux. Ces changements paraissent plus dans la guerre, par les évènements qui s'y succèdent plus rapidement l'un à l'autre que dans la vie ordinaire. Si autrefois vos troupes ont pris des drapeaux à celles d'une puissance aussi grande que la France, il faut bien se consoler, si les Français, à leur tour, viennent de prendre quelques-uns des vôtres.

Je vous prie de vouloir bien continuer vos nouvelles sur tout ce qui regarde l'armée alliée et son sort. Il sera bien désirable que la France reste, nonobstant cet avantage, dans ses sentiments pacifiques, en conséquence de ses déclarations faites; il faut espérer alors que les affaires parviendront à une pacification générale, et que la tranquillité de notre bonne patrie sera rétablie.

Federic.

Nach dem Concept.


12784. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Meissen, 2 avril 1761.

Vous aurez sans doute reçu la lettre que je vous ai dépêchée hier.3 Quoique je n'ai point eu encore des lettres directes du prince Ferdinand de Brunswick, je me trouve cependant un peu soulagé des avis que je viens de recevoir dans ce moment de très bonne main,4 et qui m'assurent que le mal dans la retraite dudit Prince n'est point tout-



1 Die Vorlage ist nicht datirt; das Datum ergiebt der Inhalt.

2 Vergl. Nr. 12784.

3 Nr. 12781.

4 Vom Herzoge von Braunschweig. Vergl. Nr. 12783.