<327> de six mois, le second en aura 5 000 pour le même temps, en tout 17 000 écus que la caisse de légation leur paiera. Vous les en informerez d'abord, et préparerez en attendant tout ce qu'il leur faut de lettres crédentiales, pleins pouvoirs et instructions etc. Mais, quant au sieur de Hæseler, il faut qu'il vienne encore chez moi lui-même, afin que je sache le mettre entièrement au fait de mes intentions pour ce qui regarde ses négociations. Cependant, comme il faut que le baron de Plotho à la Diète de Ratisbonne soit remplacé, en attendant son retour, par quelque autre en guise d'un ad intérim, vous choisirez d'abord quelque bon iurisconsulte, versé surtout dans le droit public et dans les constitutions de l'Empire, soit du grand tribunal de Berlin, soit de quelque autre tribunal de justice là ou dans les provinces, que vous dépêcherez avec les autorisations requises à Ratisbonne, pour faire là les fonctions ordinaires du baron de Plotho pendant son absence. Ce délégué doit en attendant jouir des appointements ordinaires du baron de Plotho attachés à ce poste, jusqu'autant que celui-ci, sa commission finie au congrès, aille reprendre ses fonctions ordinaires à la Diète de Ratisbonne, où alors l'autre retournera de même à son poste.

Au reste, je vous fais communiquer une copie exacte de la dépêche que je viens de faire au baron de Knyphausen, afin qu'elle vous serve aussi de direction, et surtout quand les circonstances de ma campagne dussent exiger ma présence dans la Silésie, et que la correspondance entre nous fût interrompue, et que vous fussiez obligé par là de diriger seul ces affaires.

Federic.

Voilà un bon commencement, mais bien fou qui s'y fie.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


12811. AU LORD MARÉCHAL D'ECOSSE A LONDRES.

Meissen, 11 [avril 1761].

J'apprends, mon cher Milord, que vous êtes sur votre départ de Londres. Je souhaite que les vents vous mènent sans accident en Espagne, et de là à Colombier.

L'on propose un congrès; nous autres l'avons accepté. C'est à savoir ce qui en résultera. Je crois que ce sera une paix séparée entre la France et l'Angleterre, et que nous autres guerroierons encore jusqu'à la fin de l'année. Si vous voyez M. Wall, faites-lui, s'il vous plaît, mes compliments. Je ne sais s'il ne conviendrait pas aux Espagnols d'envoyer au congrès, tout comme les autres puissances; ils ont des objets importants à discuter avec la maison d'Autriche,1 et je crois qu'ils pourraient y tenir leur coin.

Je me borne à faire des vœux pour vous, mon cher milord, jusqu'à



1 Vergl. Nr. 12797.