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12837. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Meissen, 22 avril 1761.

Je suis bien sensible à l'amiable communication que vous venez de me faire par votre lettre du 17 de ce mois par rapport à la disposition que vous avez faite des troupes de l'armée sous vos ordres.1 Elle est telle qu'elle mérite tout-à fait mon approbation et qu'on ne saurait la mieux faire dans la situation où vous vous trouvez actuellement.

Au surplus, selon mes nouvelles de Londres et par les pièces authentiques que le ministère britannique m'a fait communiquer, [je n'ai] aucun lieu de douter que l'Angleterre ne se soit entendu à présent avec la France sur une suspension d'armes entre elles,2 vu que le ministère britannique a accepté toutes les propositions que la France lui a faites, et qu'il n'a demandé de changer tant soit peu aux termes relativement aux affaires des Indes, pour parer tout inconvénient qui en saurait arriver sans ce petit changement; ce qui me fait croire que l'armistice sera au plus tôt réglé et publié là-bas chez Votre Altesse.

Je vous crois à présent hors de tous vos embarras, et je vous en félicite ; de ce côté-ci l'aspect devient un peu plus favorable, mais il y a encore bien des mais. Le Ciel nous aidera, et vous venez que toute notre bande se tirera mieux d'affaire que personne ne se le serait imaginé dans les grandes crises. Faites, je vous prie, les assurances de ma parfaite amitié au cher et digne neveu, et marquez-lui que ses petites infortunes3 ne lui ont pas fait perdre un degré du rang que je lui avais donné dans mon esprit.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


12838. AN DEN GENERALLIEUTENANT FREIHERRN VON DER GOLTZ.

Meissen, 22. April 1761.

Ich empfange sogleich einen Brief von sonst recht sehr guter Hand,4 dessen Einhalt Mir sehr interessant scheinet, daher Ich Euch



1 Prinz Ferdinand hatte berichtet, der Erbprinz werde der Armee des Marschall Soubise gegenüber Quartiere zwischen Münster und Hamm beziehen, er selbst habe 10 Bataillone und 4 Schwadronen an der Diemel und, zur Beobachtung der Garnison von Göttingen, 3 Bataillone und 4 Schwadronen in Hannover stehen.

2 Auf der Rückseite des Schreibens des Herzogs von Braunschweig, d. d. Braunschweig 18. April, finden sich die Weisungen zur Antwort: des Königs Majestät „bedaureten die geschriebene Umstände und dass der Feind von der Seite des Harzes noch immer beunruhigte: Sie zweifelten aber nicht, es werde nunmehro schon die suspension d'armes zwischen Engelland und Frankreich geschlossen seind und dadurch wenigstens der Orten des Herzogs alles ruhig werden.“

3 Vergl. S. 286.

4 Bericht Plothos, d. d. Regensburg 14. April.