<379> ressources de ses possessions dans les Indes. Il me semble qu'on saurait convenir que les flottes et les vaisseaux de part et d'autre resteraient pendant la suspension d'armes, jusqu'à la paix faite, là où ils sont, sans rien entreprendre. Si celle-ci me paraît avoir parlé dans sa réponse1 d'un ton plus haut, il faut l'attribuer à ce que la France se voit obligée d'agir en tout cela de concert avec ses alliés et de parler d'un ton commun; je souhaite seulement que Bussy arrive à Londres, alors je me flatte que tout prendra une toute autre tournure, la France pouvant alors s'expliquer seule envers l'Angleterre.

Vous pouvez penser vous-même qu'il m'est bien difficile d'expliquer mes idées au ministère anglais touchant les intérêts de l'Allemagne, avant qu'on ne soit convenu d'un armistice. Si les opérations de guerre continuent, les évènements changent du jour au lendemain les choses. Si mes ennemis ont des avantages sur moi ou sur l'armée alliée, cela haussera leur ton et leurs prétentions. La seule chose que je puis vous dire à présent, c'est [que], comme je ne suis pas à même de donner des lois à mes ennemis, il ne faut pas qu'ils m'en donnent à leur tour, et que, d'ailleurs, je ne souscrirai jamais à aucune cession de mes États, pas même d'un village. Pour tout le reste, il faut que vous vous concertiez avec mon ministre de Finckenstein pour avoir des instructions plus amples à ce sujet.

Federic.

Nach dem Concept.


12873. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN MAGDEBURG.

Thiemendorf, 10. Mai 1761.

So sehr fatiguiret ich auch von denen bisherigen Märschen bin, dass ich mich kaum aufgerichtet halten kann, ... so habe ich dennoch nicht anstehen können . . . zu melden, wie des Königs Majestät Dero Marsch durch die Lausnitz glücklich und nach Wunsch zurückgeleget und heute Dero Hauptquartier in dem schlesischen, eine Stunde von Lauban belegenen Dorfe Thiemendorf genommen haben, von dar es morgen weiter gehen wird. Auf dem ganzen Marsche und seit der Passage über die Elbe hat man vom Feinde nichts wahrgenommen, als dass sich zu Zeiten 200 feindliche Husaren haben in der Entfernung sehen lassen. Gestern ist Ruhetag in Görlitz gewesen. Nach Aussage einiger dahin gekommener feindlichen Deserteurs soll nunmehro der General Lacy mit einigen Corps über Bischofswerda bis Bautzen dem König nachgefolget sein; man hat bis dato aber von ihm nichts zuverlässiges weiter vernommen, und alles, was etwa dem König nach Schlesien folgen wollte, wird grosse Mühe haben subsistiren zu können, weil der Tisch dorten sehr reine gemacht worden ist ...

Eichel.

Auszug aus der Ausfertigung.



1 Brief und Memoire Choiseuls, d. d. Versailles 19. April.