<385>velles de Marklissa, de Greifenberg, me disent la même chose, de sorte que je commence à y ajouter foi.

Laudon s'est retiré depuis deux jours vers Braunau, Je serai demain à Hausdorf; je compte, après un jour de repos fait, joindre Goltz, pour voir ce qu'il y aura à faire de ce côté-ci, et pour détacher Goltz ensuite. Le prince de Württemberg et Goltz sont instruits de ce que je suis convenu avec vous;1 j'ai même donné des ordres au commandant de Glogau relativement aux pontons et au pain, au cas que vous lui en demanderez:2 de sorte que préalablement toutes nos affaires sont arrangées.

Je dois vous instruire en même temps que, selon mes dernières lettres de Varsovie que j'ai reçues chemin faisant, les Russes, qui sont sur les frontières de l'Ukraine au nombre de 6000 et qui se préparaient à traverser la Pologne pour se rendre à leur armée, ont eu ordre de rester et de veiller aux mouvements qu'on voit faire aux Turcs sur le Dniester; les Tartares sont également en mouvement, et l'on ajoute qu'il y aura plus de 20000 Turcs rassemblés près de Choczim : de sorte qu'on en était d'autant plus inquiet que le grand-général en Pologne3 avait également reçu des rapports de tous ces mouvements des Turcs. Je ne crois pas que ces mouvements des Turcs aboutiront à grand'chose; c'est cependant le service qu'ils nous rendent par là, qu'ils nous délivrent de 6000 cosaques que nous aurions eus, sans cela, de plus vis-à-vis de nous.

Au surplus, notre marche jusqu'ici a été assez heureuse, nous n'avons manqué ni de fourrage ni de vivres, et ce que nous avons eu en déserteurs de toute l'armée pendant tout le trait de notre marche, ne va pas tout-à-fait à 40 hommes.

Je serai bien charmé d'avoir bientôt de bonnes nouvelles de votre santé.

J'espère, mon cher frère, que le beau temps raffermira votre santé; je ne sais si, pendant une quinzaine de jours, vous n'auriez pas le temps de prendre des eaux minérales, je crois que vous pourriez consulter le médecin. Selon mon pronostic, la véritable campagne ne s'ouvrira qu'au commencement de juin.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


12880. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON TRESKOW, COMMANDANTEN VON NEISSE.

Hauptquartier Poischwitz, 12. Mai 1761.

Ich bin mit Meinem Corps d'armée heute hier angekommen und werde morgen mit dem Generallieutenant von Goltz zusammenstossen.



1 Vergl. Nr. 12869, 12874 und 12881.

2 Vergl. Nr. 12877.

3 Branicki. Vergl. S. 240.