<417> confiance et de le mener là, afin qu'il radoucisse sa cour contre les préjugés que la cour de Vienne a inspirés à celle-ci contre moi, par quelque somme en argent : ne ménagez alors rien, vu que jamais je saurais faire un meilleur usage de cette somme pour parvenir indirectement par là à mon grand but de gagner la cour de Versailles et de me la rendre favorable dans la négociation de la paix à faire.

Federic.

Nach dem Concept.


12909. AU SECRÉTAIRE BENOÎT A VARSOVIE.

Au quartier de Kunzendorf, 25 mai 1761.

Je ne doute pas que la dépêche intéressante que je vous ai faite du [20] de ce mois,1 ne vous soit fidèlement rendue, et que vous n'auriez travaillé incessamment à mettre en exécution tout, conformément aux instructions que ma susdite dépêche comprend, à quel sujet j'attends votre réponse.

Comme l'évènement de mon traité signé avec la Porte n'aura manqué d'éclater assez en Pologne, vous devez vous servir de cette occasion pour animer tout ce que j'ai de partisans parmi les grands et la noblesse de Pologne, afin qu'ils continuent de porter leurs justes plaintes et fondées à la Porte contre ceux qui voudront les opprimer, et d'en jeter de hauts cris, ce que je ferais seconder par mon ministre à Constantinople. Vous leur insinuerez ceci, en ajoutant quelque compliment flatteur, pour leur faire comprendre que, si j'avais pris des liaisons avec la Porte, ce n'était point seul en vue de mes intérêts, mais également pour appuyer et soutenir d'autant plus efficacement les privilèges, droits et prérogatives de la République, dans un temps que celui-ci, où il paraissait presque que tous ses amis l'abandonnaient, en attendant que j'étais occupé à faire tête contre mes ennemis fort supérieurs en nombre; ce qui cependant ne m'empêchait point de songer au salut et à la conservation de la république de Pologne, dont les intérêts et la conservation de sa constitution me seraient toujours chers.

Federic.

Nach dem Concept.


12910. AN DEN GENERALLIEUTENANT FREIHERRN VON DER GOLTZ.

Kunzendorf, 25. Mai 1761.

Ich habe Euren Rapport vom 24. dieses erhalten und bin gleichfalls Eures Sentiments, dass, wenn die Bataillons unter dem Generalmajor von Thadden zu dem Württembergischen Corps gestossen sein werden,2 letzteres alsdenn im Stande sein wird, die Absichten derer



1 Nr. 12895.

2 Vergl. S. 412.