<491> j'espère, nous écarterons, premièrement, les Russes des frontières; secundo, le projet des Russes sur Colberg tombera, et, en opposant le prince de Württemberg aux Russes, ce sera autant qu'il faudra cette campagne-ci, et alors, en supposant que les forces principales des Autrichiens se proposassent d'agir en Saxe, je puis vous renforcer d'un assez gros détachement, pour vous mettre en état d'y résister; ou, si le maréchal Daun portât de ce côté-ci ses forces, vous pourrez laisser le général Hülsen avec un nombre de troupes proportionné à celui que le général Serbelloni commandera, en Saxe, et vous joindre avec le reste aux troupes en Silésie, tout comme nous étions convenus dans notre premier plan.1 Mais, supposé que cette expédition de Goltz ne réussît point, dans ce cas-là nos ennemis poursuivront le projet de campagne qu'ils ont formé à présent, et nous ne nous en trouverions guère plus mal que jusqu'ici.

Ainsi voilà, à peu près, tout ce que je puis vous dire sur la situation présente des choses. Il est très sûr que, depuis ma marche en Silésie, nos ennemis ont changé deux fois de plan d'opération. Si Goltz est heureux, ils en changeront encore, ainsi que, de votre côté tout comme du mien, notre attention ne doit être autre que d'opposer nombre au nombre, savoir que, si l'ennemi fait ses plus grands efforts en Saxe, ce sera de ce côté-là qu'il faudra amasser notre nombre; mais, si les grands efforts de l'ennemi se tournent vers la Silésie, c'est à vous de m'y renforcer.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


12996. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Der Prinz meldet dem König, dass er neue Nachrichten von Tottleben erhalten habe. „Er avertirt mich, dass Rumänzow sich gestern Cöslin bis auf zwei Meilen genähert und in solcher Gegend, wenn ich es ihm vergönnete, bis zur Ankunft der mit Schluss dieses Monats erwarteten Flotte sich verweilen dörfte; dass Rumänzow allein gegen mich bliebe, eine schwache Artillerie jetzt bei sich habe und nicht 10000 Mann stark sein sollte, auch die Hülfe von einem fliegenden Corps unter Tschernischew durch Tottleben decliniret worden, dieser selbst mit seinem Corps zur Armee ginge, heute bei Schivelbein stünde und alle Zubereitung gemachet hätte, damit ich eine glorieuse Campagne machte, welches alles an Ew. Königl. Majestät zu melden er mich ersuchet und auch vorhin selbst anräthig gewesen, dass ich Rumänzow nicht lang Zeit lassen möchte, sondern ihn bald bei die Ohren nehmen, welches vor Ankunft der Flotte, wenn Rumänzow diesseits Cöslin sein würde, auch zu thun intendirt, aus denen Ursachen, die in meinem vorigen angeführet.“

Kunzendorf, 28. Juni 1761.

Ich habe Ew. Liebden Schreiben vom 23. dieses erhalten und weiss Deroselben nicht gnugsam allen [Meinen] Dank und Erkenntlichkeit zu erkennen zu geben wegen Dero Ardeur und bonne volonté, mit welcher Dieselbe die dortigen Sachen in Ordnung und guten Stand bringen



1 Vergl. Nr. 12835.