<521>péter moi-même ici. Je [ne] veux point vous dissimuler qu'en combinant tout ce qui se passe depuis quelque temps là-bas à mon égard, avec ce que vous me marquez dans votre dépêche du 26 [du mois passé], m'inspire des soupçons contre ces gens, que je commence à me méfier d'eux, et, quoiqu'il faut bien le dissimuler parfaitement, vous devez être sur vos gardes à ce sujet, pour prévenir par votre sagesse et prudence à ce que les ministres des puissances ennemies là-bas ne vous jouent sous main quelque mauvais tour, ni le ministère anglais ne fléchisse pas dans le premier mouvement de l'enthousiasme de la réconciliation des deux cours et des avantages que l'Angleterre en retire.

Quant au traité formel à faire entre moi et l'Angleterre par rapport aux secours que celle-ci m'accordera au cas en question, vous savez bien que je ne saurais pas prescrire des lois maintenant à ces gens. Vous êtes parfaitement déjà instruit de mes idées à ce sujet, ainsi vous travaillerez pour constater ce traité au mieux que vous saurez. Aussi je n'ajoute rien à tout ceci, sinon qu'un tel traité m'est indispensablement nécessaire, et que, si [vous] pourrez l'avoir à des conditions meilleures encore que celles [que] j'ai fixées1 par mes ordres précédents, ce sera d'autant mieux. Pour le reste, j'abandonne tout à votre savoir-faire.

Au surplus, je n'ai trouvé point le mémoire qui doit être remis par le sieur Stanley au duc de Choiseul,2 trop raide, de sorte que je n'en suis du tout inquiet.

Il faut que vous redoubliez dans ces conjonctures de zèle, de vigilance, et qu'outre cela vous y ajoutiez encore le don de la persuasion, qui ne sera pas le moindre de vos mérites, si vous pouvez l'employer avec succès.

Federic.

Nach dem Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.


13033. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Pilzen, 10 juillet 1761.

Tout ce que vous venez de me marquer par vos deux rapports du 5 et du 6 de ce mois relativement à notre situation, n'est que trop vrai;3 mais cela ne saurait changer notre sort. J'écris à Knyphausen, en conformité de votre rapport.4



1 In der Vorlage: „auxquelles je les ai fixées“ .

2 Die Gesandten hatten, London 23. Juni, zu einigen Bestimmungen des Memoire, welches Stanley an Choiseul übergeben sollte und welches sie dem Könige in Abschrift übersandt hatten, bemerkt: „Il aurait été à souhaiter qu'on eût mis dans quelques endroits un peu moins de raideur.“

3 Finckenstein hatte, Magdeburg 5. Juli, geschrieben: „Les affaires se trouvent de nouveau dans une crise très violente de tous côtés, dont le dénouement réponde aux bonnes mesures que Votre Majesté a prises.“

4 Ueber die Unterhandlungen mit Bussy und über den mit England zu schliessenden Vertrag. Vergl. Nr. 13032.