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13050. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON LATTORFF, COMMANDANTEN VON COSEL.

Pilzen, 16. Juli 1761.

Ihr habet Mir durch die Communication derer Nachrichten, so in Eurem Schreiben vom 13. dieses enthalten, eine Gefälligkeit erwiesen, davor Ich Meinen besondern Dank auf das gnädigste erstatte. Die Projects, wovon Ihr schreibet,1 scheinen Mir sehr wahrscheinlich zu sein, und Ich halte sie fast vor wahr; demohnerachtet sollet Ihr versichert sein, dass, es mag nun das Dessein des Feindes auf Neisse oder Cosel gehen, Ich gewiss solche nicht mit gleichgültigen Augen ansehen, sondern ohnfehlbar Mich opponiren werde. So viel kann Ich Euch jetzt zu Eurer Nachricht schreiben, dass das russische Hauptquartier noch zu Zduny ist und der Tschernischew gestern in Militsch gekommen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


13051. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Pilzen, 16 juillet 1761.

C'est avec bien de la satisfaction que j'ai reçu la lettre du 12 que vous m'avez écrite. On avait débité comme certaine la nouvelle que le maréchal Daun était en pleine marche pour venir ici; mais les nouvelles que vous m'en donnez,2 changent entièrement le cas en question. Les Russes sont en marche, et Laudon ne remue point jusqu'au moment présent, les Russes non plus; leur quartier général est à Zduny, Tschernischew est à Militsch. On prétend3 que leur dessein est de marcher en Haute-Silésie pour se joindre là au corps que Laudon y détachera sous Draskowich, et d'entreprendre ensuite le siège de Cosel. S'ils veulent exécuter ce dessein, nous avons encore douze jours, avant qu'ils y viendront, et j'espère que je leur ferai manquer leur coup. Le général Zieten a fait occuper le poste de Thadden à Hundsfeld,4 et le gros de son corps se trouve de ce côté-ci de l'Oder, pour que nous soyons en état de nous joindre et de couvrir toujours la capitale, au cas que la guerre se transporte en Haute-Silésie, de sorte que je ne crois pas que les mouvements commenceront avant le mois d'août de ce côté-ci.

La négociation entre les Anglais et lés Français commence à prendre forme, et il se pourrait bien que les points principaux soient réglés avant le mois d'août. Bussy a dit à Londres que l'armée française n'entreprendrait rien, avant qu'on ne puisse voir le résultat de cette négociation.5 Je crois que ceci influe beaucoup dans les mesures des Autrichiens.



1 Vergl. darüber Nr. 13051 und Nr. 13052.

2 Vergl. darüber Nr. 13053.

3 Vergl. Nr. 13050 und Nr. 13052.

4 Vergl S. 526.

5 Bericht von Knyphausen und Michell, d. d. London 3. Juli. Vergl. Nr. 13054.