<538> qu'il fût possible que milord Granville pût s'éclaircir en confidence avec le sieur Bussy à ce sujet; je pense, d'ailleurs, que la France ne voudra rien toucher, pendant le cours de la négociation de Londres, de ses conventions avec la cour de Vienne pour la dédommager de son assistance; mais que, quand elle sera convenue une fois de sa paix séparée avec l'Angleterre, elle voudra seulement se développer au congrès d'Augsburg sur cet article comme d'une affaire alors étrangère à l'Angleterre, et y faire stipuler ou confirmer ces convenances que- la cour de Vienne lui avait stipulées. Je vous avoue que ce ne sont que des idées toutes vagues de ma part, mais pensez-y et ne manquez'd'en bien instruire le baron de Knyphausen; peut-être que je me trompe, peut-être que non : je ne connais au moins aucun autre motif raisonnable qui aurait embourbé, sans cela, la France dans cette guerre.

Je vous suis obligé des vœux que vous faites pour le succès de mes armes. Vous dites bien juste que la crise présente est plus forte qu'aucune des antérieures.

Der Minister wird von dem Vorrücken der Russen nach Schlesien unterrichtet.

Le général Zieten, auquel il a été impossible d'entreprendre quelque chose sur l'armée russe, dès que tous leurs corps furent assemblés, avait fait occuper avec quelques détachements de son corps un poste retranché au delà de l'Oder, près de Breslau, sur les hauteurs de Hundsfeld, et le gros de son corps a passé l'Oder de ce côté-ci, afin que nous soyons en état de nous joindre, au cas que la guerre se transporte en Haute-Silésie, et de couvrir toujours la capitale.

Je resterai tranquille ici jusqu'à ce que l'ennemi déclare ses desseins véritables; alors je m'y opposerai, autant que mes facultés me le permettront. Je ne hasarderai rien de gaieté de cœur, mais je risquerai tout, pour anéantir les projets de l'ennemi. Je crois, cependant, que les opérations de la campagne ne se commenceront pas avant le mois d'août, tout comme je vous l'avais prédit à Leipzig.1 Les forces de mes ennemis sont trop supérieures pour y résister; il faudra bien de l'adresse et que la Fortune me seconde dans les évènements.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


13056. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Pilzen, 16 juillet 1761.

Je suis très satisfait de tout ce que vous m'avez appris par votre rapport du 7 de ce mois des bonnes dispositions du sieur de Yorke à mon égard, que vous tâcherez au possible de cultiver et de fortifier. Je me réglerai aux sentiments de l'Angleterre quant à l'admission de l'Empereur au congrès;2 je suis, cependant, fort du sentiment du sieur Yorke qu'il ne convient ni à l'Angleterre ni à moi d'y donner les



1 Vergl. S. 522. Anm. 1.

2 Vergl. Nr. 13055.