12467. RELATION DE L'ARMÉE PRUSSIENNE.52-4

Depuis la bataille de Liegnitz l'armée du Roi marcha à Breslau; le prince Henri côtoya l'armée des Russes jusqu'à Winzig, de là le général de Goltz fut détaché du côté de Glogau, et le reste de l'armée du prince Henri rejoignit celle du Roi. Après cette jonction les Russiens s'avancèrent à Zobten où M. de Lacy était posté; l'armée du maréchal Daun occupait le camp de Würben. L'armée du Roi tendit ses tentes à Prschiedrowitz, se remit en marche sur les 8 heures du soir, tourna le Zobtenberg et se porta sur les hauteurs de Pfaffendorf, à une lieue de Schweidnitz. Ce mouvement obligea le maréchal Daun à quitter sa position et d'abandonner le dessein du siège de Schweidnitz qu'il médi<53>tait. Il se campa sur la pente53-1 des montagnes depuis Polnisch-Weistritz jusques au delà de Freiburg; l'armée du Roi prit le camp de Pilzen, proche de Schweidnitz; de là elle marcha par sa53-2 droite. Son avantgarde, commandée par le général Zieten, tomba à Striegau sur le corps du général Nauendorff, qui fut battu, et dont on prit53-3 environ 300 dragons de différents régiments autrichiens.

Le 11 septembre,53-4 l'armée marcha par sa droite et se mit en devoir de tourner le camp des53-5 Autrichiens; elle gagna les montagnes par les chemins de Kauder et de Baumgarten et prit son camp à Reichenau. Le maréchal Daun changea sa position; en conséquence il nous fit face en s'étendant du Zeiskenberg vers Wittgendorf,53-6 et, comme ses mouvements étaient plus courts, il eut le temps de placer un corps aux défilés de Hartau, ce qui nous empêcha de gagner Landeshut. Le lendemain, un corps aux ordres du général Beck, se présenta53-7 sur le flanc gauche de l'armée; il fut attaqué et culbuté tout de suite. On le chassa par Hohenfriedberg, on poursuivit la cavalerie jusques à Striegau, et l'on fit 7 à 800 pandours prisonniers à cette petite expédition.

Le terrain qu'occupaient les Autrichiens53-8 leur donnait l'avantage de pouvoir prévenir les Prussiens de tous les côtés, parcequ'ils étaient dans un centre dont nous avions la circonférence à décrire, quelque mouvement que nous puissions faire. Il fut, cependant, résolu de tourner la droite des Autrichiens pour essayer si l'on pouvait gagner avant eux les postes de Waldenburg et de Gottesberg dans les montagnes. L'armée marcha par sa gauche, descendit par Hohenfriedberg dans la plaine; le maréchal Daun nous côtoya. Ce fut une canonnade perpétuelle des deux parts; la cavalerie autrichienne tenta même53-9 une attaque sur notre centre, qui lui réussit si mal qu'elle y perdit quelques centaines d'hommes. Nous gagnâmes cependant avec la tête de l'armée les défilés de Polnisch-Weistritz. Il fallut y ouvrir un abatis que l'ennemi y avait fait, mais qui n'était point gardé;53-10 cela nous fit perdre du temps. M. de Wied occupa néanmoins le plateau de Giersdorf avec 2 bataillons, il en chassa quelques escadrons des Autrichiens,53-11 et de là il donna sur quelques bataillons de grenadiers et d'infanterie qui marchaient sur lui; il les culbuta53-12 dans le fond de Seifersdorf et leur prit 16 canons et 300 prisonniers. Une partie de l'armée le suivit, et comme elle trouva les gorges de Gottesberg occupées par l'ennemi, elle prit le camp de Dittersbach53-13 et les postes de Kœnigsberg, de Tannhausen et de Bärsdorf.

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Les deux armées se trouvèrent par ces mouvements toutes les deux nez contre nez dans des positions également inattaquables, qui leur en imposant également, rendit ce camp le plus tranquille et le plus paisible que l'on ait eu durant toute la guerre.54-1 Il parut que cette position embarrassait le maréchal Daun par les suites qu'elle lui faisait envisager, et que cette considération54-2 engagea la cour de Vienne à presser les Russes de faire54-3 une invasion dans l'électorat de Brandebourg.54-4 Le maréchal Daun, pour en hâter l'exécution, détacha M. de Lacy avec 14000 hommes. Celui-là prit le chemin de Sagan. En54-5 même temps l'armée russienne passa l'Oder à Beuthen et s'avança vers Christianstadt. M. de Goltze, qui n'était pas assez en force pour s'opposer à ces mouvements, se réduisit à en être le tranquille spectateur.

Cette diversion fit résoudre au Roi de s'opposer avec toute son armée aux projets des armées russes et autrichiennes combinées. Nous quittâmes, le 9 d'octobre, le camp de Dittmannsdorf, sans que l'ennemi osât entamer54-6 notre arrière-garde. Nous marchâmes jusqu'à Striegau, et de là par des marches forcées, en nous joignant au corps de Goltze, à Primkenau; nous gagnâmes, le 16, la ville de Guben. Cependant, l'ennemi avait cinq marches d'avance sur l'armée du Roi. M. de Soltykow était arrivé, dès le 6, à Francfort; il avait détaché M. de Tschernischew avec environ 20000 hommes, y compris les cosaques, qui arrivèrent, le 3, à un mille de Berlin. Ils y furent reçus par le prince de Württemberg, qui les chassa à deux reprises, et qui les aurait empêchés d'exécuter leur dessein, si M. de Lacy, qui avait marché par Baruth, ne se fût présenté de l'autre côté de la ville vers Tempelhof. Le Prince, qui n'avait que 7000 hommes et qui voyait l'impossibilité de défendre une grande ville ouverte contre deux corps de troupes infiniment supérieurs aux siens,54-7 se retira à Spandau. Berlin fut occupé, le 9, par l'ennemi, qui en exigea des contributions énormes, pilla et ravagea toutes les contrées circonvoisines, les palais du Roi à Charlottenburg,54-8 le palais de la Reine à Schœnhausen, celui du margrave Charles à Friedrichsfeld : enfin, il n'y eut du sacré ou profane rien de respecté. On n'entre point, dans cette relation, dans le détail des déprédations, des cruautés et des barbaries commises par les Russes et par les Autrichiens; on se contente de dire que l'approche de l'armée prussienne délivra Berlin, le 12 d'octobre.

Les Russes repassèrent l'Oder, dès le 14. M. de Soltykow prit le chemin de la Pologne et de Landsberg, M. de Lacy celui de Torgau que M. de Hülsen avait quitté dès le 26 de septembre, et se retira<55> depuis de Wittenberg, que l'armée de l'Empire prit après un siège de huit jours. Il n'y avait plus d'ennemis dans l'Électorat, les Suédois avaient repassé la Peene, les Russes étaient proche des frontières de la Pologne, le maréchal Daun traversait la Lusace pour s'approcher de l'Elbe, l'armée de l'Empire campait à Wittenberg, le duc de Württemberg était avec un petit corps à Dessau, Laudon était demeuré en Silésie : de sorte que le Roi détacha M. de Goltz avec 24 000 hommes pour la Silésie; l'armée du Roi marcha droit sur Wittenberg que les troupes de l'Empire abandonnèrent et se retir[èr]ent derrière l'Elbe. M. de Hülsen et le prince de Württemberg, qui avaient campé aux environs de Belzig, eurent ordre de passer l'Elbe à Magdeburg et de forcer le marche pour s'approcher de Dessau. Ce mouvement fit rétrograder le duc de Württemberg“, on lui enleva un détachement de 500 hommes à Kœthen; il se sauva à Leipzig.

La droite de l'armée prussienne passa l'Elbe, le 27 d'octobre,55-1 à Rosslau, où elle fut jointe par M. de Hülsen et par le prince de Württemberg. Le prince des Deux-Ponts quitta sur notre approche son camp de Pralau, il repassa la Mulda à Düben et se joignit à Leipzig au corps du duc de Württemberg. L'armée du Roi s'avança le lendemain à Kemberg, où elle fut jointe par son aile gauche, qui passa l'Elbe à Bleesern.

M.M. de Daun et Lacy avaient passé l'Elbe à Torgau, ils s'étaient avancés jusques à Eilenburg, ce qui fit juger qu'ils avaient intention de joindre le prince des Deux-Ponts auprès de Leipzig. Nous marchâmes à Düben. Le maréchal Daun rebroussa chemin et reprit le camp de Torgau; sur quoi nous nous portâmes sur Eilenburg, l'armée de ce côté-ci de la Mulda et M. de Hülsen avec la réserve de l'autre côté. Il avança sur Taucha. L'armée de l'Empire se retira, un gros brouillard empêcha les Prussiens de profiter de cette55-2 retraite; cependant on leur fit au delà de 400 pandours prisonniers, et l'on occupa Leipzig. M. de Hülsen rejoignit l'armée à Thallwitz, près d'Eilenburg.

Le 2 de novembre, nous prîmes notre camp à Lang-Reichenbach, entre Schilde55-3 et Torgau, et nos hussards battirent M. Brentano, qui marchait avec environ 1000 chevaux vers Belgern, et amenèrent 400 prisonniers et un colonel de Bathyany à l'armée. Nous apprîmes à Reichenbach par des prisonniers et des transfuges55-4 que le maréchal Daun avait sa droite à Grosswig et sa gauche à Torgau. Sa Majesté jugea à propos de l'attaquer le lendemain,55-5 et la disposition en fut faite de la manière suivante. Le Roi se proposa de marcher avec 30 bataillons de la gauche et 50 escadrons à travers du bois de Torgau par trois chemins, à savoir la première ligne par Mockrehna, Wildenhain, Grosswig à Neiden, la seconde ligne par Pechhütte, Jegert, Bruckendorf<56> à Elsnig, la cavalerie, en troisième ligne, par les bois de Wildenhain â Vogelgesang. M. de Zieten avec 30 bataillons de la droite et 70 escadrons devait prendre le grand chemin qui mène de Leipzig à Torgau, déboucher près des étangs et diriger ensuite son attaque vers les villages de Süptitz et de Grosswig.

Voici la manière dont cela fut exécuté. La traction de l'armée que le Roi menait, trouva sur sa marche à Mockrehna le corps de Ried, consistant en 2 régiments de dragons et 3 bataillons de pandours, qui se replia, à notre approche, dans les bois de Torgau. Près56-1 de Wildenhain, un corps plus considérable se présenta dans le bois, qui tira quelques coups de canon sur la tête de l'armée et se retira incessamment56-2 vers Grosswig. Dans le temps que notre avant-garde se disposait à l'attaquer, nous fûmes avertis que les dragons de Saint-Ignon56-3 se trouva[ie]nt sur notre gauche dans les bois entre nos deux colonnes d'infanterie. Nos hussards les attaquèrent; les dragons, voulant se sauver, donnèrent dans notre avant-garde de grenadiers dont ils reçurent le feu et furent presque tous faits prisonniers par nos hussards.56-4 Ceux qui nous échappèrent, tombèrent dans notre seconde ligne et dans la troisième, où était notre cavalerie, qui acheva de les disperser et de les prendre. L'armée arriva, vers les 2 heures, au débouché du bois à la petite plaine de Neiden. Nous y trouvâmes les dragons de Bathyany et un régiment d'infanterie autrichienne, qui, après avoir fait quelque décharge de canons, se retirèrent vers Torgau. On entendit alors une canonnade assez forte et un feu nourri et roulant d'infanterie, qui nous fit croire que M. de Zieten était déjà engagé avec l'ennemi. Cela nous fit hâter notre marche. L'armée déboucha par le marais de Neiden et gagna un petit bois qui était sur notre droite, où elle se forma sur trois lignes. La cavalerie se mit en bataille à la gauche de l'infanterie, appuyant sa gauche vers l'Elbe.

Sur les nouvelles de notre approche, M. de Daun fit faire volteface à son armée et nous reçut avec une canonnade vive et soutenue par 200 bouches à feu. La position de l'ennemi56-5 était telle que sa droite tirait vers Grosswig, sa gauche vers Zinna; son infanterie occupait des hauteurs avantageuses le long du grand chemin de Leipzig, sa seconde ligne, sur laquelle nous l'attaquâmes, était sur un terrain qui56-6 allait se perdre en douce pente vers l'Elbe. De la manière dont nos attaques étaient dirigées, ou notre droite ou notre gauche les prenait à dos et les rétrécissait si fort dans leur terrain qu'on leur ôtait la faculté de faire la moindre manœuvre dans la partie du terrain56-7 que nous voulions entamer. Notre première attaque, après un feu d'in<57>fanterie et de canons très vif, fut repoussée; les carabiniers autrichiens donnèrent sur nos troupes57-1 et firent assez souffrir les grenadiers. Notre seconde attaque succéda promptement à la première, et, après un rude combat, elle fut encore repoussée. Le Roi fit charger alors les dragons de Baireuth, qui firent prisonniers les régiments de l'Empereur, de Neipperg, de Gaisruck et un bataillon de Baireuth. Les cuirassiers de Spaen donnèrent en même temps sur d'autres régiments d'infanterie et les mirent en désordre. L'ennemi nous présenta alors 60 à 80 escadrons qui se formèrent vers Torgau,57-2 le village de Zinna et57-3 leur gauche et l'Elbe à leur droite. Le prince de Holstein se présenta à eux avec notre cavalerie. A la première charge les Autrichiens furent repoussés, à la seconde la nôtre perdit57-4 quelque terrain, mais elle le regagna tout de suite; alors notre troisième ligne d'infanterie attaqua les vignes de Süptitz, en même temps que M. de Zieten avec notre droite les prenait à revers. Cet effort nous réussit, et ce ne fut plus qu'une déroute de la part des Autrichiens.

Toutes ces différentes charges avaient duré jusques à 9 heures un quart. La nuit était si obscure qu'on57-5 ne distinguait plus les objets. H fut impossible de poursuivre l'ennemi. M. le maréchal Daun a été blessé à la cuisse, et il est apparent que sa blessure nous a facilité le gain de la bataille. L'ennemi a employé la nuit à repasser avec beaucoup de diligence trois ponts qu'il avait sur l'Elbe auprès de Torgau. A la pointe du jour nous nous sommes rendus maîtres de la ville, et nous lui avons pris une vingtaine de pontons.

Cette action coûte aux ennemis57-6 4 généraux, 180 officiers, 7000 soldats que nous lui avons fait prisonniers, 14 drapeaux, 20 pièces de canon.57-7 Il peut nous avoir pris 1500 hommes, 2 généraux et quelques officiers dans ces deux premières attaques où nous fûmes repoussés. Nous évaluons d'ailleurs notre perte à 2500 morts, 4900 blessés. L'affaire a été rude et opiniâtrément disputée de part et d'autre. Nous sommes occupés à nous porter en avant et à profiter de nos avantages, autant que la rigueur de la saison nous le permettra. Le comte Finck et M. de Bülow, lieutenants-généraux, sont57-8 tombés entre les mains des Autrichiens. On donnera la liste des officiers morts et blessés. Le Roi<58> a eu un coup de feu qui lui a effleuré la poitrine, le margrave Charles a une contusion considérable à la cuisse. Le reste suivra en peu de jours.

Nach der eigenhändig durchcorrigirten Abschrift des eigenhändigen Concepts.



52-4 Es liegen von dieser Relation vor: 1. das eigenhändige Concept (A); 2. eine von Cöper gefertigte Abschrift desselben mit eigenhändigen Correcturen des Königs (B); 3. die von Laspeyres für den Druck gefertigte Reinschrift der zweiten Redaction (B) mit Correcturen von Finckensteins Hand, die im Druck berücksichtigt wurden (C). — Dem obigen Abdruck liegt die Rédaction B zu Grunde, die Abweichungen gegen A sind in den Anmerkungen angegeben. — Vergl. auch Vilmar, „Quellen der Histoire de la guerre de sept ans“ (Cassel 1888), S. 18—20, 66—70 über den eigenhändigen Entwurf des Königs für eine Gesammtrelation des Feldzugs 1760, welcher dem ersten Theile der oben abgedruckten Relation zur Grundlage diente.

53-1 A: „alla camper à la côte“ .

53-10 „mais“ bis „gardé“ fehlt in A.

53-11 A: „Autrichiens qui y étaient“ .

53-12 A: „d'infanterie qu'il culbuta“ .

53-13 So. Statt: Dittmannsdorf.

53-2 A: „la“ .

53-3 A: „il fut battu, et l'on fit prisonniers“ .

53-4 A: „regiments. De là“ .

53-5 A: „par la droite, pour tourner les“ .

53-6 A: „position; il prit le camp du Zeiskenberg et d'Adersbach“ .

53-7 A: „Un corps, commandé par le général Beck, se présenta le lendemain“ .

53-8 A: „Imperiaux“ ; die Aenderung, welche von Cöper herrührt, liess der König stehen.

53-9 Fehlt in A.

54-1 A : „inattaquables, et s'en imposèrent également, de sorte que jamais camps ne furent plus paisibles“ .

54-2 A: „envisager, pour la campagne, et que cela“ .

54-3 A : „de presser . . .. à faire“ .

54-4 „de Brandebourg“ Zusatz in B.

54-5 A : „II prit le chemin de Sagan, et dans le“ .

54-6 A: „ne tentât sur“ .

54-7 B: „au sien“ .

54-8 Der König liess das von Eichel in A zugesetzte, von Cöper in die Abschrift herübergenommene „à“ in B stehen.

55-1 „27 d'octobre“ von Cöper in A und B zugefügt.

55-2 A: „leur“ .

55-3 A: „Strehlen“ (Strehla).

55-4 In A steht „à Reichenbach“ hinter „transfuges“ .

55-5 In A setzte Eichel statt des fehlenden „le lendemain“ die Worte: „le troisième“ ein.

56-1 A: „En approchant“ .

56-2 In A folgte noch: „par les bois“ .

56-3 In A folgte noch: „des Autrichiens“ .

56-4 In A folgte noch: „L'armee continua sa marche“ .

56-5 A: „vive soutenue par le feu de 200 canons. La position du maréchal Daun“ .

56-6 „etait“ bis „qui“ Zusatz in B.

56-7 A: „dans cette partie“ .

57-1 A: „donnerent dedans“ .

57-2 A: „formèrent à sa gauche“ .

57-3 So; statt à (im Druck à).

57-4 A: „céda“ .

57-5 In A folgte noch: „nc voyait à un pas et qu'on“ .

57-6 Nach A, in B änderte Cöper: „à l'ennemi“ .

57-7 So werden die Verluste des Feindes in der ursprünglichen Fassung des Textes von A angegeben. Eichel machte in A sowohl vor als nach der Cöperschen Abschrift Aenderungen und Nachträge, welche, sofern sie nicht schon Cöper in B übernehmen konnte, von Laspeyres in seine eigene Reinschrift C und gleichzeitig noch nachträglich in die Cöpersche Copie B eingetragen wurden. Demnach lautete die Stelle zuerst in B: „36 drapeaux, 39 pièces de canons“ ; bei Laspeyres (und nach dessen Eintragungen in B): „29 drapeaux, un étendard, 37 pièces de canons et 3 obusiers“ . Die Ziffer für die Officiere (180) ist erst vor der Drucklegung in A und C durchstrichen und „200“ überschrieben.

57-8 So nach A; in B änderte Cöper: „Ce sont le comte .... qui sont“ .