12492. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Meissen, 12 novembre 1760.

J'ai reçu aujourd'hui les deux lettres que vous m'avez faites du 9 et du 10 de ce mois, dont j'ai été bien aise, par tout ce qu'elles comprennent. Je suis fort de votre sentiment à l'égard de ce que vous dites d'une bonne et prompte paix à faire, voilà tout à quoi mes souhaits se bornent; mais je ne saurais vous dissimuler que j'entrevois jusqu'à présent de grandes difficultés et que je ne crois pas qu'on y saura parvenir aisément.

Pour ce qui regarde la ville de Dresde, il y a actuellement beaucoup d'apparence que nous la gagnerons; malgré tout cela il y a tant de difficultés à surmonter à cet égard que je ne saurais vous dire rien de positif là-dessus, ni ne vous en donner des assurances certaines, avant que l'ennemi n'en soit sorti.

Voici ma réponse à mes ministres à Londres77-2 sur leur dépêche, que vous aurez soin de leur faire parvenir.

Je ne vous promets ni ne vous ôte pas l'espérance que nous puissions reprendre Dresde; je reviens de si loin, je suis obligé de me rétablir dans un pays dont j'ai été expulsé, de sorte que mes arrangements préalables consument plus de temps que dans d'autres opérations où tous les préparatifs sont prêts. Vous pouvez vous en reposer sur ma vigilance et sur mon zèle; mais il se rencontre souvent tel obstacle que mes forces ne suffisent pas pour le lever. Cependant, je tenterai l'impossible, autant que la prudence me permettra de donner au hasard.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.



77-2 Nr. 12491.