12525. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Naustadt, 22 novembre103-4 1760.

Bien que tout ce qu'il plaît à Votre Altesse de m'écrire en date du 18 de ce mois, ait mon approbation,103-5 il me semble, néanmoins, qu'Elle va un peu trop grand train en ce dont Elle se flatte de ma part; car, pour ce qui est de Dresde, nous ne l'aurons pas cette année-ci. Ce n'est que depuis hier que le lieutenant-général de Hülsen a poussé l'armée de l'Empire de Chemnitz, l'ayant d'abord suivie à Zwickau. Le duc de Württemberg se trouve actuellement encore à Weimar, de manière qu'il est impraticable que je détache sur Eisenach. Je me réfère donc à la lettre que j'ai écrite hier103-6 à Votre Altesse sur le détachement que j'ai fait de 3 régiments de cuirassiers, et c'est là tout ce que je puis détacher actuellement pour faire une diversion, pendant que je me trouve avoir à faire aux Autrichiens, Russes, Suédois et aux Cercles. Les détachements sur lesquels je puis m'arranger, marcheront du côté de Mühlhausen et de Nordhausen, mais je ne pourrai jamais faire marcher de mes troupes entre et au milieu de celles de l'Empire, de Württemberg et de la France.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.



103-4 Vom 22. November ein Schreiben an d'Argens in den Œuvres, Bd. 18, S. 189.

103-5 Der Prinz hatte geschrieben: „Je marcherai le 20 du courant en avant, pour voir si je ne puis m'emparer de Gœttingue ou si je n'y puis réussir d'empêcher que l'ennemi ne s'y établisse davantage.“

103-6 Nr. 12523.