12670. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Leipzig,11 février 1761.

J'ai bien reçu votre dépêche du 3 de ce mois, et vous me ferez plaisir de continuer à me donner le plus souvent que vous pourrez des nouvelles sur l'état des choses en France;218-5 vous vous ferez une étude toute particulière d'approfondir les affaires qui ont du rapport à cette couronne, et me marquerez s'il y a apparence que la cour de Versailles soutiendra encore la gageure; si elle pense au rétablissement de la paix ou si elle l'envisage comme un objet éloigné, et, en général, si ladite cour ne commence une bonne fois à penser sainement.

Au surplus, vous direz poliment de ma part à l'ambassadeur d'Espagne218-6 que, vu les égards tout particuliers que j'avais pour lui, ce me serait toujours un vrai plaisir de lui témoigner, par des effets réels et agréables, le cas que je faisais de son intercession,218-7 mais que, l'affaire<219> de l'échange des prisonniers de guerre devant être remise en train en peu de temps avec la cour de Vienne,219-1 de façon que les officiers prisonniers de guerre pour lesquels il s'intéressait, se trouveraient du nombre des échangés, je me flattais qu'il ne serait question que d'une quinzaine de jours ou bien de trois semaines plus tard, pour qu'ils se visent sur un pied entièrement libre.

Federic.219-2

Nach dem Concept.



218-5 Vergl. S. 169.

218-6 Marquis Grimaldi.

218-7 Grimaldi hatte sich für die Auswechslung ihm nahestehender gefangener österreichischer Officiere verwendet.

219-1 Vergl. S. 221.

219-2 Am 11. Februar meldet Eichel dem Minister Finckenstein, der ostfriesische Kammerpräsident Lentz habe den zehnten Theil der Beutegelder „von einigen englischen Armateurs, welche unter preussischem Pavillon gefahren“ , an den Geheimen Rath Köppen eingesandt. „Des Königs Majestät haben solches ganz gnädig aufgenommen und dem Referenten darauf antworten lassen, wie er nur weiter sich dahin bearbeiten solle, die Berechnungen mit dergleichen Armateurs zu Ende zu bringen und das übrige einzuheben.“