12736. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A LEIPZIG.

Leipzig, 13 mars 1761.

J'ai lu, Monsieur, la lettre que vous m'avez écrite aujourd'hui. Je vous prie d'être bien persuadé que je ferai régler les demandes concernant les bailliages saxons hypothéqués au gouvernement de Hanovre266-6 selon la plus exacte justice, s'entend sans déranger le moins du monde<267> les articles convenus avec la Saxe et que j'ignore jusqu'à présent. C'est en conséquence et pour atteindre le but que je nie propose là-dessus, que j'ai ordonné à mon commissariat de guerre en Saxe de se justifier et de dresser un précis exact, sans omettre le moindre détail ni connexion qui ont du rapport à ces affaires, afin que je sois en état d'en juger moi-même. Je dois donc me borner à vous dire préalablement par la présente qu'au cas que, par la convention de Hanovre avec la Saxe, il ait été stipulé expressément que la noblesse et les États ne seraient tenus qu'au payement d'une somme fixe de laquelle ils sont redevables annuellement aux caisses saxonnes à titre de don gratuit, qu'en ce cas, dis-je, je n'y changerai ni innoverai absolument rien; mais que, si, au contraire, il n'y aurait rien de déterminé là-dessus, je suis d'avis que la noblesse de Mansfeld et de Sangerhausen ne saurait se dispenser d'acquitter ce que le reste de la noblesse en Saxe paie actuellement, en égard que, si même je m'en relâchais présentement et par considération pour le gouvernement de Hanovre, la cour de Saxe ne manquerait pas d'exiger tôt ou tard un résidu arriéré de la noblesse en question.

Je suspends néanmoins encore mon jugement là-dessus, me réservant de vous répondre pertinemment sur cette matière.

Federic.

Nach dem Concept.



266-6 Mitchell hatte, Leipzig 13. März, geschrieben, „que, nonobstant ce que [Votre Majesté] me fit l'honneur de me dire l'autre jour, la noblesse de Mansfeld et de Sangerhausen viennent derechef d'être menacés d'une exécution militaire pour les dons gratuits exorbitants, demandés par le directoire de la guerre“ .