<121>qu'elle ne mettrait point obstacle à certaine grande affaire que je médite, de même qu'elle donnera volontiers les mains à une triple alliance entre elle, moi et la Suède, m'ont charmé, mais quand je pense que nonobstant toute la bonne volonté de l'Impératrice le vice chancelier Bestushew trouvera toujours des moyens de l'éluder, c'est alors toujours le refrain qu'aussi longtemps que celui-ci est en place, il n'y a nul salut à faire avec la Russie, Il me tarde extrêmement d'avoir vos nouvelles de ce qui s'est passé à ce sujet à la célébration de la paix, et s'il est possible qu'un ministre si indigne aura pu se soutenir, après tant de trahisons qu'il a faites à sa Souveraine.

Comme mes ministres du département des affaires étrangères vous instruiront sur les desseins dangereux que la cour de Dresde veut faire faire réussir à la prochaine diète en Pologne, touchant l'augmentation de l'armée de la République, de même que d'accorder plus d'autorité au roi de Pologne et de prendre quelques mesures touchant la succession au trône, comme aussi de renouveler une ancienne alliance entre la maison d'Autriche, la Pologne et la Russie, vous ne manquerez pas d'apporter toute l'attention possible sur ce que la cour de Russie pense sur ces sujets; et aussitôt que Bestushew sera culbuté, un des vos premiers soins doit être de disposer la cour de Russie pour qu'elle fasse rompre cette diète, et d'empêcher sérieusement que des propos si nuisibles tant aux intérêts de la Russie qu'aux miens ne puissent jamais parvenir à quelque consistance.

Je vous adresse ci-clos une lettre de ma main propre à la princessemère d'Anhalt-Zerbst1 que vous ne manquerez pas de lui présenter, à la première occasion, avec un compliment convenable. Vous n'oublierez pas de témoigner ma reconnaissance, là où il faut, de ce qu'on me veut envoyer des gens qui savent la préparation du Pumbleder, et j'approuve fort que vous ne fassiez point le difficile sur les conditions qu'on réglera là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.


1424. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRAEFFEN A FRANCFORT-SUR-LE-MAIN.

Potsdam, 7 mai 1744

Vos deux relations du 2 et du 3 de ce mois m'ont été bien rendues, et j'ai été bien aise d'y voir que les choses touchant les convenances à me faire se sont passées de bonne grâce et conformément à mes intentions. Quant aux pièces que le général Donop vous a com-



1 Eichel bemerkt, dass von diesem Brief, „weil das Schreiben versiegelt, keine Abschrift ad acta gekommen.“ Im Herzogl. Archiv zu Zerbst sind ausser den Originalen der Briefe vom 6. und 10. Januar (oben Nr. 1304 u. 1310) keine Briefe des Königs an die Fürstin aus dem Jahre 1744 vorhanden.