<127>convaincre entièrement de l'attachement sincère et inaltérable avec lequel je suis, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté Impériale le très bon frère, allié et cousin

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin.


1429. AU ROI DE SUÈDE A STOCKHOLM.

Berlin, 12 mai 1744.

Monsieur mon Frère. Les sentiments que Votre Majesté a bien voulu me témoigner par la lettre qu'Elle m'a écrite du 10 d'avril passé vet. stili, au sujet de l'alliance entre Leurs Altesses Royales le princesuccesseur de Suède et la Princesse ma sœur, sont si flatteurs pour moi que je ne saurais me dispenser de Lui en témoigner la reconnaissance la plus vive. Les miens pour Votre Majesté y répondent parfaitement, n'étant pas moins fondés sur la haute estime que Ses grandes qualités m'inspirent, que sur les liaisons étroites qui de temps immémorial ont uni nos deux maisons, et si cet événement m'oblige de partager mon amitié et tendresse entre Votre Majesté et le prince-successeur de Suède, ce n'est que pour mieux cimenter l'union qui subsiste déjà si heureusement entre Elle et ce Prince, et qui fait un honneur infini, aux yeux de tout l'univers, à l'un et à l'autre. C'est de quoi je prie Votre Majesté d'être persuadée, aussi bien que de l'attachement parfait et inaltérable avec lequel je suis etc.

Federic.

Nach dem Concept im Königl. Hausarchiv zu Berlin.


1430. AU MARÉCHAL COMTE DE SECKENDORFF A PHILIPSBOURG.

Potsdam, 12 mai 1744.

Monsieur. Après avoir encore examiné mûrement le plan que vous m'avez envoyé du camp que les troupes impériales ont pris, auprès de Philipsbourg, il y a deux choses qui me sont venues dans l'esprit, et dont je n'ai pas pu me défendre de vous faire communication.

La première est que je crois fort nécessaire de bien fortifier les endroits par lesquels il faudrait passer du camp pour arriver au pont du Rhin, en cas que l'armée impériale se vît obligée de faire rétraite de l'autre rive du Rhin, pour ne pouvoir pas être coupée dudit pont. La seconde chose qui, selon moi, mérite quelque attention, est qu'on fasse faire de bons retranchements depuis le Bruselbach, jusqu'au ruisseau qui va vers Rheinsheim, et qu'on fasse des batteries, entremêlées de redoutes, le long du Bruselbach, pour empêcher par là que l'ennemi ne puisse prendre en flanc l'armée impériale de ce côté-là. Vous ne vous fâcherez point, Monsieur, de la liberté que je prends de vous communiquer les pensées que j'ai à ce sujet, et qui n'ont pour but qu'un