<197>d'avance qu'Elle prendra une part sincère à cet événement, portée comme Elle a été toujours pour ma maison et tout ce qui la regarde.

Mais comme à cette occasion il paraît convenable de songer de part et d'autre à consolider ces liens de sang par une union plus étroite entre les deux États, et que les intérêts réciproques entre moi et la Suède demandent d'entrer dans des liaisons qui peuvent tendre à notre bien commun et à une garantie mutuelle de nos royaumes et provinces, tant pour maintenir un juste équilibre dans le Nord que pour mettre la couronne de Suède en état d'avoir dans les affaires d'Allemagne l'influence nécessaire, de concert avec les puissances bien intentionnées pour la prospérité et le rétablissement de la paix et de la tranquillité publique de notre patrie commune, je suis persuadé que Votre Altesse approuve non seulement entièrement cette idée, mais qu'Elle voudra bien aussi avoir la bonté de la faire goûter à Sa Majesté le Roi votre frère, qui y trouvera d'autant plus de disposition dans les esprits du Sénat et de la nation suédois que je suis informé de bonne part que l'un et l'autre ne demandent pas mieux que d'y donner les mains, par une alliance défensive avec moi, à laquelle la Russie, qui en serait fidèlement informée, pourra être invitée à accéder, ainsi que son intérêt, qui est maintenant le même avec le mien et celui de la Suède, le demande en toute manière. Sa Majesté le roi de Suède et toute la maison de Votre Altesse y trouveront, en qualité de princes d'Allemagne et pour ce qui regarde leurs intérêts particuliers, également leur compte, puisque celui du Roi, frère de Votre Altesse, est inséparable du Sien, sans compter le nouveau relief qu'une pareille alliance donnerait à Sa Majesté Suédoise tant dans son royaume qu'à Votre Altesse par rapport aux autres liaisons qui subsistent déjà entre nous et à celles que nous venons de contracter très fraîchement.

C'est pourquoi je ne doute nullement que Votre Altesse n'ajoute encore cette nouvelle marque d'amitié à tant d'autres qu'Elle ma données déjà, pour y travailler sans perte de temps auprès du Roi Son frère, par les raisons que je viens de détailler et qui ne l'intéressent pas moins que moi et Votre Altesse.

J'espère qu'Elle est persuadée de mes sentiments de reconnaissance, tout comme de ceux de la plus parfaite estime et considération avec lesquels je serai toute ma vie invariablement, Monsieur mon Cousin, votre bien affectionné et très fidèle cousin

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


1490. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRAEFFEN A FRANCFORT-SUR-LE-MAIN.

Potsdam, 3 juillet 1744.

Le sieur de Beckers, qui vient d'arriver ici, m'a bien remis la relation que vous m'avez faite en date du 27 du mois de juin passé.