<205>avantageuse qu'il la crût pour la Suède même, et qu'il serait bon de commencer par mettre le roi de Suède dans le bon chemin et de le déterminer à se ranger du nombre de ceux qui seraient portés pour cette alliance, et que, pour l'y porter, il faudrait se servir de son frère aîné, le prince Guillaume, statthouder de Hesse-Cassel, qui a beaucoup d'ascendant sur son esprit — le comte de Finckenstein verra par la copie ci-jointe ce que j'ai écrit à ce Prince,1 et je ne doute pas qu'il ne fasse tout au monde pour y disposer le Roi son frère.

8° Les affaires de l'Europe se trouvant actuellement dans une fort grande crise, le comte de Finckenstein tâchera de se mettre au fait de tout ce qui se passe et se négocie en Suède, relativement aux conjonctures du temps, afin de pouvoir nous en donner des idées justes et sur lesquelles nous puissions tabler. Il nous importe surtout de savoir ce que le roi de Suède, le Prince-Successeur, le ministère et le Sénat pensent sur la guerre entre l'Empereur, la reine de Hongrie, la France et l'Angleterre, de quel côté ils paraissent pencher et à quoi ils se détermineront sur les insinuations des ministres de ces deux couronnes,2 dont l'une et l'autre employera sans doute le vert et le sec pour attirer la Suède dans son parti. Il faudra que nous sachons également où l'on est avec la Russie et le Danemark, et nous verrons avec plaisir que le comte de Finckenstein, lorsqu'il entrera dans le détail de tout cela, nous nomme les sénateurs suédois amis de la France, de même que ceux qui se déclarent pour les cours de Moscou ou de Londres ou pour celle de Copenhague.3

Federic.

H. Comte de Podewils. C. W. Borcke.

Auszug aus dem Concept.


1498. AU MARÉCHAL DE FRANCE DUC DE NOAILLES A DUNKERQUE.

Potsdam, 8 juillet 1744.

Monsieur. Je vous envoie le mémoire ci-joint, dont je vous prie de faire votre rapport au Roi. Je serai sensiblement flatté du moment où je pourrai vous donner des nouvelles plus positives et plus agréables. Je vous félicite sur vos progrès en Flandre. Si l'armée des alliés ne se fortifie pas plus considérablement que par l'envoi des troupes anglaises



1 S. 196 Nr. 1489.

2 England und Frankreich.

3 Artikel 9 schreibt dem Gesandten vor, das Verhältniss des Königs von Schweden zu dem Thronfolger und die inneren Verhältnisse des Königreichs zu beobachten; Artikel 10 enthält Weisungen fur den Verkehr des Gesandten mit den Vertretern der anderen Mächte, unter denen er den General Lubras „qui a paru jusqu'ici assez bien intentionné pour nous“ und den französischen Botschafter sich zu Freunden machen soll. Artikel 11 und 12 betreffen den geschäftlichen Verkehr des Gesandten mit dem König und dem Ministerium.