<286>puisse se soutenir contre l'ennemi, en cas qu'il voulût marcher vers elle, et que, si on n'y prend pas garde et ne faisait tous les efforts à la fois pour exécuter les engagements pris, toutes nos mesurés seraient rompues et tout irait à rebours. L'Empereur vient de m'envoyer le résultat de la conférence que le maréchal de Noailles a eue avec vous à Lauterbourg, sur les opérations à faire, avec les réflexions que Sa Majesté y a faites. Tout y est fort bien pensé, et je souhaite seulement qu'on s'y tienne, qu'on ne change plus de plan, et qu'on agisse là-dessus vigoureusement. Pour la Saxe, je ne suis plus si intrigué que je l'ai été au commencement, et peut-être trouvera-t-on des moyens de les avoir dans notre parti. Au reste, je vous suis bien obligé des avis que vous m'avez donnés sur l'état de l'armée du prince Charles. Jusqu'à présent, je n'ai pas encore de nouvelles certaines de son arrivée vers la Bohême, mais je crois toujours qu'il nous viendra du côté de Pilsen. J'espère de finir dans un couple de jours avec Prague. J'accuse vos deux lettres du 26 et du 27 du mois d'août passé et serai charmé d'avoir souvent des vos nouvelles. Je suis avec des sentiments d'estime, Monsieur, votre très affectionné ami

Federic.

Nach dem Concept.1


1585. AU FELD - MARÉCHAL DUC DE HOLSTEIN - BECK A BRESLAU.

Prague, 16 septembre 1744.

Mon cher Holsteiner. Prague est pris, nous avons 16,000 hommes prisonniers de guerre, faites tirer quelques canons des remparts en réjouissance et chantez le Te-Deum. Envoyez un officier à Marwitz pour l'en informer. Le margrave Guillaume a été tué à mes côtés, nous n'avons perdu que 30 morts et 66 blessés, pas un seul officier.

Adieu, aimez-moi toujours et soyez persuadé de ma tendresse.

Federic.

Nach einer Abschrift im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabes zu Berlin.



1 Nach dem Brief des Grafen Ségur an den Grafen Argenson, Seidelsdorf 23. September (Campagne de Coigny en Allemagne l'an 1744, IV, 217), enthielt das Schreiben des Königs an Seckendorff, das dieser am 21. September Ségur zeigte, folgende Zusätze von des Königs eigner Hand: „Adieu, mon cher de Seckendorff, votre officier vous rendra compte comme j'ai conduit l'attaque de Prague, vous et vos Français n'êtes que des poules-mouillées.“ „Puisque je n'entends point parler ni d'Impériaux ni de Français, je tâcherai de me tirer d'affaire tout seul et sans leurs secours,“