<303>et que, manquant d'aller à la source du mal, nous ne nous amusions toujours à la superficie.

Je conjure Votre Majesté de ne point négliger l'avis que je Lui donne, et d'être persuadée que de la résolution qu'Elle va prendre sur ce sujet, il dépendra d'avoir une paix heureuse ou une guerre qui, plus elle tirera en longueur, plus elle deviendra mauvaise.

Je fais mille vœux pour la santé et prospérité de Votre Majesté; personne ne Lui est plus attaché que je le suis, étant, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


1612. AU MARÉCHAL DE FRANCE DUC DE NOAILLES AU CAMP DEVANT FRIBOURG.

Camp de Konopischt, 2o octobre 1744.

Monsieur. J'ai reçu vos deux lettres, que vous m'avez écrites au sujet de la prise de Prague, avec cette satisfaction particulière que je ressens aussi souvent qu'il m'en vient de votre part, et vous ai toute l'obligation possible de la part que vous avez bien voulu prendre sur cet événement. Rien ne me saurait être plus agréable d'apprendre que Je parfait rétablissement de la santé du Roi votre maître, que j'honore et estime au delà de tout, et pour la conservation duquel je ne cesse pas de faire des vœux.

La résolution qui a été prise dans le conseil de Sa Majesté, que l'armée de l'Empereur sera portée fort au delà de 40,000 hommes, et que, le siége de Fribourg fini, Sa Majesté veut faire passer un corps considérable de ses troupes sur le Bas-Rhin et la Westphalie, de même que vers les États d'Hanovre, m'a extrêmement charmé, et je ne saurais assez vous recommander la prompte exécution de ces deux articles qui intéressent si fort le bien de la cause commune, et qui, à ce que j'espère, rendront nos ennemis plus raisonnables et flexibles. La marche vers la Westphalie et les pays d'Hanovre sera d'autant plus nécessaire qu'après que les Saxons ont fait l'indigne manoeuvre de faire entrer en Bohême 20,000 hommes de leurs troupes, pour se joindre à l'année du prince Charles de Lorraine, les arrangements que j'avais pris ici, sont considérablement dérangés, et vous conviendrez vous-même que, pour réparer cela, il faut de toute nécessité une puissante diversion d'autre part, pour ne pas me laisser accabler ici de toutes les forces de l'ennemi. Mon maréchal de Schmettau aura l'honneur de vous entretenir sur ce qui est actuellement de mes opérations, et j'espère, au reste, que vous serez convaincu de la plus parfaite estime avec laquelle je serai à jamais, Monsieur, votre très affectionné ami

Federic.

Nach dem Concept.