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de Jægerndorf, un débouché en Silésie pour y pouvoir attaquer le roi de Prusse quand ils le trouveraient de' leur convenance. Je ne tire donc nulle autre conclusion de ce premier article que le dessein caché des Autrichiens, en faisant la paix, de recuperando.

 

2° Lorsqu'il s'agit de négocier en Russie la garantie du traité de Breslau, personne n'y suscita plus d'inconvénients que le sieur Villiers,1 ministre anglais, qui ayant corrompu les Bestushew, faisait naître par leur canal des incidents toujours nouveaux pour empêcher cette garantie. Que conclure de là, sinon que le ministère anglais, aussi double que l'autrichien, ayant conçu le dessein de rompre le traité de Breslau, évitait dès lors toutes les choses qui, dans la suite, auraient pu porter de l'empêchement à l'exécution de leur mauvaise volonté.

2° On peut peut-être répondre que les Anglais croyaient qu'il était nécessaire de maintenir le roi de Prusse dans l'incertitude, pour se le conserver, et qu'ils ont cru de le tenir plus ferme lorsqu'il n'aurait d'autre garantie de la Silésie que la leur ; mais, cependant, il y a toujours de la mauvaise foi dans leur procédé.

3° Au mois de janvier de l'année passée, la Prusse négociait à Londres pour aplanir toute sorte de griefs que les maisons de Prusse et d'Hanovre avaient l'une contre l'autre et auxquels le.....2 de leurs pays donnait lieu. Le lord Carteret amusa le sieur Andrié; le roi de Prusse n'en fut point la dupe, mais le sieur de Podewils le fut, qui écrivit une lettre au Roi dans laquelle il lui marquait que l'intérêt même de l'Hanovre était de voir aplanir ces querelles. L'effet a rendu témoignage à la justesse des conjectures du sieur de Podewils.4

3° On peut répondre que les inconvénients de cette négociation sont venus de la part du ministère d'Hanovre, cela paraît même fondé. Mais d'autant plus doit-on se méfier des desseins ambitieux de....,3 que l'on sent assez que ses vues vont sur le Mecklembourg, sur l'Osnabruck et sur le Hildesheim, ce qui est entièrement contraire à la politique prussienne.



1 Gemeint ist Wich. Vergl. Bd. II, 375. 405.

2 Lücke in der Vorlage, zu ergânzen durch voisinage. Eine Abschrift von Podewils ergänzt: la situation.

3 Lücke, scil.: celui-ci.

4 Vergl. Bd. II, 277. 278. 295. 301. 364. 365.