<73>envoyer un contre-projet, et que, dès que mon alliance avec la Russie sera faite, on puisse signer de part et d'autre.

Sur ce que vous dites dans votre relation, que c'est à présent le temps de m'allier avec la France ou jamais, il faut que je vous dise que cette guerre est bien loin d'être finie, et que pour l'abaissement de la maison d'Autriche la France aura toujours besoin de moi, outre qu'il faut qu'avant que de conclure avec la France, je voie bien clairement de quelle manière celle-ci commencera ses opérations, et si elle agira avec vigueur, ou si elle fait comme du temps passé, c'est-à-dire de rester sur la défensive et d'agir mollement, en tâchant de pousser le temps par les épaules, ce qui ne m'encouragerait guère de conclure avec elle. A quoi j'ajoute que, si mes affaires ne s'arrangent pas de façon à frapper le coup cette année, la suivante ne serait pas moins favorable.

Vous ne manquerez point de me faire à son temps votre rapport détaillé du train que vos affaires ont pris.

Federic.

Mon cher Rothenburg, vous avez été ébloui par la cour de Versailles, et son brillant vous a fait oublier toutes les instructions que je vous avais données de voir venir et d'attendre parler les autres ; au lieu de cela, vous avez parlé tout seul, ce qui n'était pas mon compte. Je ne me paie pas de paroles, je veux voir des actions et l'accomplissement de tout le préalable que j'exige, sans quoi je ne me remue non plus qu'une pagode de Péquin de sa niche; prenez tous les matins une poudre blanche et ne vous précipitez en rien. On ne fait pas des alliances comme des parties de plaisir, il y faut un peu plus de précaution.

Nach dem Concept. Der Zusatz nach Abschrift der Cabinetskanzlei.

Federic.


1371. AU PRINCE GUILLAUME DE HESSE-CASSEL A CASSEL.1

Berlin, 30 mars 1744

Mon Cousin. J'ai vu par la lettre que vous m'avez écrite la résolution que vous avez prise touchant les troupes hessoises. Je n'entre point dans les raisons que vous avez eues, elles me réduisent au silence. Je suis avec estime etc.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


1372. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Berlin, 31 mars 1744.

Dites à Rothenburg qu'il s'est trop précipité ; que je l'ai envoyé à Paris pour voir et pour entendre, mais qu'il s'est indiscrètement pris



1 Vergl. unten S. 75.