<89>exposées au hasard ; ainsi, je suis persuadé que vous ferez tout au monde, pour les assembler le plus tôt possible et les mettre en sûreté. Je vous prie de croire que je suis avec des sentiments d'estime, Monsieur, votre très affectionné ami

Federic.

Nach dem Concept.


1390. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A FRANCFORT-SUR-LE-MAIN.

Potsdam, II avril 1744.

J'étais sur le point d'accuser vos deux relations du 28 et du 30 du mois de mars, lorsque le courrier m'a bien apporté celle que vous m'avez faite en date du 4 de ce mois, et je ne veux pas douter qu'à l'heure qu'il est vous n'ayez reçu la dépêche dont j'ai chargé le jeune comte de Blinau à son retour, de même que celle avec les pleins-pouvoirs pour signer le traité de l'union confédérale. Vous ne manquerez pas de m'informer sur tout ce qui se sera passé à ce sujet, et de la manière dont la cour impériale se prendra pour faire signer ce traité par l'Électeur palatin et le prince Guillaume de Hesse. J'approuve fort la manière dont vous vous êtes pris sur l'article des convenances à me faire, et que vous ayez choisi le comte de Seckendorff, préférablement au sieur de Chavigny, pour faire parvenir à l'Empereur mes intentions sur ce sujet. Je suis d'autant plus satisfait de votre procédé que par là et par les réflexions particulières auxquelles vous vous êtes tenu, vous avez effectué qu'on se soit expliqué le premier, et que vous les avez vu venir, sans que j'y ai été commis en aucune manière.

Cependant, comme j'ai vu, par le mémoire que le sieur de Chavigny vous a envoyé, et dont vous m'envoyez l'original, de quelle manière celui-ci s'est expliqué sur les convenances qu'on me veut faire, de même que sur les points fondamentaux de l'union qu'on désire, il faut que je m'explique à mon tour là-dessus, savoir

1° Que, quant à l'article des cessions que l'Empereur me fera en Bohême, j'ai cru nécessaire de vous envoyer la carte ci-close, dans laquelle j'ai marqué de ma main propre, par la ligne que j'ai tirée, les cessions que je demande, après le cercle de Königgrätz, des cercles de Bunzlau et de Leitmeritz. Sur quoi vous remarquerez que tout ce qui est, depuis Grulich jusqu'à Königgrätz, en deçà de la ligne, fera ma convenance, et que, depuis Königgrätz jusqu'aux confins de la Saxe, le cours de l'Elbe fera ma barrière, ainsi que tout ce qui est de l'autre côté de l'Elbe, restera à l'Empereur, quand même ce seraient des dépendances du cercle de Königgrätz ou de Bunzlau, hormis les villes de Pardubitz et de Kolin, qu'il faut me céder encore, et dont je ne puis me passer. De cette manière, il n'y aura à craindre ni contesta-