1323. AU MARÉCHAL COMTE DE SECKENDORFF A DRESDE.

Berlin, 26 janvier 1744.

Monsieur. Je viens de recevoir la lettre que vous m'avez écrite en date du 20 de ce mois et vous suis fort obligé de la communication de l'article séparé que vous y avez joint.20-2 Il y a mille choses sur lesquelles je voudrais m'entretenir avec vous et dont je ne saurais m'expliquer que de bouche. C'est pourquoi j'espère que, vos affaires à Dresde finies, vous voudriez bien faire un tour ici, où j'aurai alors la satisfaction de vous parler amplement sur plusieurs sujets. Je vous ai toute la reconnaissance possible de toutes les peines que vous vous êtes données pour mettre le prince Eugène d'Anhalt dans le service de Sa Majesté Impériale.20-3 Je suis pourtant obligé de vous dire que ce Prince a fait tant le difficile et qu'il a demandé tant de conditions que j'ai été à la fin obligé d'abandonner toute cette affaire; aussi, après lui avoir envoyé son congé, ai-je résolu de ne m'en plus mêler.

Il y a une chose sur laquelle vous me pourriez faire un plaisir sensible. C'est ce que j'ai ouï dire que le maréchal de Belle -Isle ait <21>fait faire à Metz ou quelque autre part une nouvelle invention de mines où il y en a trois ou quatre, l'une dessus l'autre, lesquelles on peut faire sauter successivement l'une après l'autre. Vous m'obligerez infiniment, si vous vouliez en écrire au comte de Mortagne, afin de me faire avoir un plan de ces mines avec toutes ses dimensions, puisque j'ai grande envie de les appliquer dans les fortifications que je fais faire. Je finis, Monsieur, en vous assurant des sentiments de considération et d'estime avec lesquels je suis votre très affectionné ami

Federic.

J'attends à entrer dans un plus grand détail, lorsque je vous parlerai de vive voix. J'ai fait donner des ordres dans le sens que l'Empereur le désire, pour le chapitre de Liège, touchant le prince Théodore.

Nach dem Concept. Der Zusatz nach Abschrift der Cabinetskanzlei.



20-2 Separatartikel der wiener Allianz vom 20. Dec. 1743, wonach die Stellung von 6000 Mann chursächsischer Hülfsvölker „nicht auf den gegenwärtig wirklich ausgebrochenen Krieg, mithin so lange derselbe fürdauert, auf die darinnen bereits verfangene Mächte zu verstehen.“

20-3 Vergl. Bd. II, 470. 483.