1347. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRAEFFEN A FRANCFORT-SUR-LE-MAIN.

Potsdam, 23 février 1744.45-1

Vos relations du 15 et du 18 de ce mois m'ont été bien rendues, et je suis bien satisfait de la manière dont vous vous êtes pris pour insinuer au sieur de Chavigny tout ce que je vous ai ordonné sur son sujet. Ce qu'il vous a dit des mesures vigoureuses que la France prendra, m'a assez plu, pourvu que l'effet réponde aux promesses, et que la manière d'agir jusqu'à présent du ministère de France ne mette pas de nouvelles entraves à tout ce qu'on a promis au sieur de Chavigny, ce dont j'espère être éclairci en peu de temps par les mesures qu'il prendra pour agir offensivement. En attendant, je ne saurais encore me déclarer sur ce que le sieur de Chavigny vient de vous proposer, avant que le maréchal de Seckendorff ne soit arrivé à Francfort et avant que la cour de Cassel ne se soit expliquée sur l'offre que la France vient de lui faire. C'est pour cela que vous devez encore tenir le sieur de Chavigny en suspens, en lui laissant de l'espérance sur ce qu'il désire, sans pourtant lui dire quelque chose de positif. Vous n'oublierez non plus, si l'occasion se présente, de lui faire sentir quel avantage il y aurait pour moi dans tout ce que la France me propose. Je me remets en tout sur votre fidélité et savoir-faire.

Federic.

Nach dem Concept.



45-1 In demselben Sinne schreibt der König auch am 2. März an Klinggräffen.