1358. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRAFFEN A FRANCFORT-SUR-LE-MAIN.

Potsdam, 12 mars 1744.

J'ai reçu votre relation en date du 3 de ce mois. Quoique je trouve que le maréchal de Seckendorff a tout-à-fait raison de se défier à la cour de Saxe, je crois pourtant qu'il y a remède à tout, pourvu que les grandes affaires vaillent bien et qu'il y ait une fois un système établi selon mon idée, que je vous ai mandée. Après cela tout, ce qui vous convient de faire, est que vous devez faire expliquer clairement le sieur de Chavigny sur ce que la France demande que je fasse, et sur les convenances et les sûretés qu'elle veut me faire en considération des risques que je pourrais courir en entrant en matière, ce dont j'attends votre rapport. Vous vous montrerez dans cette affaire, non tout-à-fait indifférent, mais d'une manière de laisser entrevoir au sieur de Chavigny quelque lueur d'espérance, pour l'amener qu'il s'explique le premier sur ce que la France désire que je doive faire, et sur les oonvenances et <58>les sûretés, qu'elle veut me faire, d'une manière où je puisse être sûr de mon fait et sans appréhensions.

Au reste, j'approuve que vous n'avez point envoyé votre relation au département des affaires étrangères, et vous vous conformerez à ce que je vous ai ordonné là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.