1367. AU MARÉCHAL COMTE DE SECKENDORFF A FRANCFORTSUR-LE-MAIN.

Neisse, 24 mars 1744

Monsieur. La lettre que vous m'avez écrite en date du 12 de ce mois, et que je viens de recevoir ici, m'a donné bien de la satisfaction par les sentiments que vous me marquez sur le projet du traité d'union. Tout simple et uni qu'il paraît, j'espère que les intérêts de l'Empereur en iront d'autant mieux, quand une fois les parties seront liées. J'attends à présent vos lettres de Francfort, et j'espère d'apprendre par elles quelque chose de positif sur les propos dont je vous ai entretenu à Potsdam. Je ne saurais assez vous réitérer la crainte que de la part de la cour de Vienne on ne tente quelque chose sur les troupes de l'Empereur, avant même que la campagne s'ouvre. C'est pourquoi je vous prie de n'oublier rien pour les mettre en sûreté, et de ne les point commettre, avant qu'elles ne soient assez formées. Je crois que votre arrivée à Cassel fera infiniment du bien pour confirmer le Landgrave dans les bons sentiments qu'il a eus, et qui en a paru un peu ébranlé par les démonstrations que les Français ont faites comme s'ils en voulaient directement à l'Angleterre. Je vous prie d'être persuadé de la considération et de l'estime dont je ne cesserai jamais d'être, Monsieur, votre très affectionné ami

Federic.

Les Autrichiens se préparent à marcher, ainsi soyez sur vos gardes.

Nach dem Concept. Der Zusatz nach Abschrift der Cabinetskanzlei.

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