1442. AU PRINCE ROYAL DE SUÈDE A STOCKHOLM.

Potsdam, 16 mai 1744.

Monsieur mon Cousin. Rien ne peut m'être plus agréable que de m'unir étroitement avec un prince qu'une des plus sages nations de l'Europe appelle à la succession de son trône, d'un prince dont le mérite a précédé la fortune, et qui ne doit qu'à la réputation le poste étranger qu'il occupe. Vous recevez de moi une sœur chérie, que j'aime comme sœur, et que je respecte en amie. Le sacrifice est grand de mon côté, mais je m'y prête sans répugnance, puisque Votre Altesse Royale paraît le désirer si ardemment. Jamais je ne puis vous donner un témoignage plus authentique de la haute estime que j'ai pour votre personne qu'en remettant à Votre Altesse Royale une sœur que j'aime plus que moi-même. Si quelque chose peut m'attacher davantage à vous, c'est assurément cette alliance, pour laquelle je souhaite tout le bonheur possible à Votre Altesse Royale, La priant de me croire à jamais, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse Royale le bien affectionné et bon cousin

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.