1563. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A FRANCFORT-SUR-LE-MAIN.

Camp de Budin, 31 août 1744.

J'ai bien reçu la relation que vous m'avez faite en date du 25 de ce mois. J'avoue que j'ai été fort surpris lorsque j'ai vu ce que vous me mandez au sujet de la pièce qui roule à Francfort sous le nom d'article secret du recez de l'Union.

Vous verrez ce que la cour de Vienne a fait mettre dans l'imprimé ci-clos qu'elle a fait publier.263-2 Comme il paraît absolument par là qu'il se mêle de la trahison dans ce qu'on a traité à Francfort, vous devez n'épargner rien pour découvrir les sources. Vous devez donner haute<264>ment le démenti là-dessus et déclarer cette pièce fausse, supposée et controuvée.

Au reste, l'armée de prince Charles ayant repassé le Rhin fort tranquillement et sans être suivie ni molestée en aucune façon de celle de France, mon intention est que vous deviez être fort attentif sur les routes qu'elle prendra et m'en informer avec toute la précision possible, afin que je puisse exactement savoir où de jour en lendemain l'armée autrichienne puisse être. Vous tâcherez aussi de me marquer exactement à combien elle peut aller, et si elle souffre par les fatigues et par la désertion. J'attends votre rapport sur les mouvements que les armées impériale et française feront vers la Bavière. Et sur cela etc.

Federic.

Vous aurez soin que l'incluse que je vous adresse, soit envoyée au plus tôt possible et par la route la plus sûre au feld-maréchal comte de Schmettau.

Toute l'armée sera après-demain devant Prague, et nos affaires iront bien, pourvu que de certains coyons ne gâtent pas nos projets.

Nach der Ausfertigung. Der zweite Zusatz eigenhändig.



263-2 „Beantwortung der von dem Grafen Dohna vor seiner Abreise vorgelesenen Declaration.“ Vergl. Preussische Staatsschriften I, 478 und oben S. 223—226.