1572. AU MARÉCHAL DE FRANCE DUC DE BELLE-ISLE A METZ.

Camp devant Prague, 10 septembre 1744.

Monsieur. Le feld-maréchal comte de Schmettau m'ayant envoyé le plan des opérations que vous avez fait, tant pour le reste de cette campagne que pour celle de l'année prochaine, je n'ai pas pu me dispenser de vous témoigner la satisfaction que j'en ai, et il ne me reste rien à désirer, si ce n'est que tout soit vigoureusement exécuté et qu'on n'y change rien sans des raisons bien fortes. Il n'y a que l'article d'une certaine ville d'Empire271-2 qui me fait quelque peine, étant persuadé qu'il nous faut ménager extrêmement les États et les villes d'Empire neutres, pour ne pas nous attirer des criailleries et nous faire objecter ce que nous avons reproché à la reine de Hongrie.

Je connais trop, Monsieur, le zèle que vous avez pour la gloire du Roi votre maître et pour le bien de la cause commune pour que je dusse douter que vous ne contribueriez tout ce qui est humainement possible, afin que la France mette de la vigueur dans ses opérations, et <272>je vous prie de me croire que je suis invariablement avec des sentiments d'estime, Monsieur, votre très affectionné ami

Federic.

Nach dem Concept.



271-2 Ulm. Vergl. S. 272. 275. 277.