1579. AU MARÉCHAL DUC DE SAXE-WEISSENFELS A DRESDE.

[septembre 1744.]

Monsieur mon Cousin. La lettre de Votre Altesse du 12 de ce mois m'a été bien rendue, par le lieutenant-colonel de Zeuzsch, et je ne saurais que Lui marquer ma reconnaissance des bonnes dispositions qu'Elle paraît m'y continuer, auxquelles je tâcherai de répondre par tout ce qui pourrait dépendre de moi. Aussi est-ce à cet effet que j'ai donné de nouveau des ordres des plus précis à toute mon armée que, s'il y avait encore des paysans ou des chevaux de relais saxons parmi elle, on les doive incessamment renvoyer, sous peine de cassation. J'ai même permis au susdit lieutenant-colonel de faire toutes les recherches possibles auprès de mon armée s'il y a encore des chevaux ou des paysans saxons, et, en cas qu'il en trouvât, de me les indiquer; et j'y mettrai alors ordre pour qu'il dût être satisfait en toute manière. Votre Altesse <281>sera convaincue par là que, s'il y a des excès commis par quelquesunes de mes troupes, ça été bien contre mes ordres et à mon insu, et je La conjure de croire que je ne manquerai jamais de donner des preuves convainquantes de l'attention et de la considération particulière que j'ai pour tout ce qui touche aux intérêts de Sa Majesté le roi de Pologne.

J'ai mille obligations à Votre Altesse du renvoi des déserteurs qu'on a trouvés de mes troupes, et j'aurais fort souhaité qu'on eût arrêté et livré à moi ces traîneurs qui ont commis ces désordres dont Votre Altesse me fait part, auxquels j'aurais fait souffrir les châtiments les plus rigoureux; et s'il y a moyen de me les faire connaître encore, je ne manquerai point d'administrer bonne justice contre eux.

Je réitère ici les assurances de l'amitié la plus parfaite et de l'estime particulière avec laquelle je ne cesserai point d'être, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le bien bon cousin

Federic.

Nach dem Concept.