<127> autrement votre négociation que comme rompue. Aussi m'en avertirezvous alors, le plus tôt possible, par une relation détaillée, que vous adresserez à mon ministre d'État de Podewils. Et sur cela, je prie Dieu etc.

Vous voyez par ce qui se passe ici que le ministère d'Angleterre n'a pas agi rondement ; si son intention était de me procurer une bonne paix, il ne souffrirait pas que les Saxons vinssent aussi pour m'attaquer.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


1803. AU PRINCE GUILLAUME DE HESSE-CASSEL A CASSEL.

Neisse, 21 avril 1745.

Monsieur mon Cousin. Je viens de recevoir la lettre que vous m'avez écrite en date du 12 de ce mois. Votre Altesse sera persuadée que j'ai été ravi d'apprendre que tout ce qu'on m'a voulu insinuer sur le refus que les troupes hessoises ont dû faire d'aller à l'ennemi, ait été controuvé; aussi n'ai-je pas douté un moment qu'il n'y ait eu du malentendu dans tout ce qu'on m'a voulu mander sur ce sujet. J'ai été très marri, lorsque j'ai appris la perte que de si belles et braves troupes que celles de Hesse ont faite à Vilshofen, et j'avoue que l'extrême confusion que je vois qui règne dans tout le militaire de la Bavière, m'a fait une peine infinie. Cependant, comme il est à espérer que cela se redressera encore en quelque manière, et que le tout n'est pas perdu pour Gela, je me flatte que la généreuse résolution que Votre Altesse a prise de ne point abandonner l'électeur de Bavière, y contribuera beaucoup, au moins que celle-ci ne se voie obligée à accepter une paix forcée et à l'exclusion de nous autres. Votre Altesse a trop de pénétration pour ne pas voir d'abord le tort infini que cela ferait aux alliés dans l'Empire, si quelqu'un de nous voulait se séparer seul des autres alliés et faire un accommodement à part et à l'exclusion des autres, et qu'il n'y a que le seul moyen de nous conserver que le noeud de l'union entre les quatre maisons associées en Allemagne.

Pour moi, j'aimerais mieux de renoncer à tous les avantages et à tous les dédommagements qui, à justes titres, me devaient revenir pour la défense de la bonne cause, et je me contenterais de mes possessions sur le pied de la paix de Breslau, que de ne pas comprendre dans mon accommodement mes alliés en Allemagne; mais aussi m'attends-je à la même fidélité de leur part.

Quant aux affaires d'ici, je continue à assembler mon armée, pour agir vigoureusement contre tous ceux qui voudront venir fondre sur moi; et comme la Saxe paraît de plus en plus de vouloir agir offensivement contre moi, je fais assembler un corps des troupes proche de Magdebourg, sous les ordres du vieux prince d'Anhalt, qui règlera ses opérations sur