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1843. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Valory übersendet, Berlin 11. Mai, ein Schreiben des Königs von Frankreich an den König, d. d. Versailles 3. Mai, mit der folgenden Denkschrift:

Observations sur l'événement de Bavière.1

Personne n'ignore les efforts immenses que le Roi a faits après la mort de l'empereur Charles VI pour les intérêts de la maison de Bavière, pour soutenir ses droits et ses prétentions, et pour procurer au défunt empereur Charles VII la couronne impériale. Il serait donc fort inutile d'en faire ici rémunération, il suffira d'indiquer quelques principaux faits qui ont le plus de rapport à la conjoncture présente.

Critique.2

1° Loin que la mort du feu empereur Charles VII, en changeant les circonstances, apportât aucun changement aux vues du Roi pour les intérêts et la grandeur de la maison électorale de Bavière, Sa Majesté n'a fait que transmettre au fils tous les sentiments qu'elle avait eus pour le père. Dans ces dispositions, l'état du nouvel Électeur, dans un âge faible, opprimé par un ennemi puissant et ambitieux qui voulait se rendre maître de sa destinée, ne pouvait manquer de toucher la générosité du Roi; ainsi Sa Majesté, dès cet instant jusqu'à celui de raccommodement de l'Électeur, n'a été occupée que du soin de donner chaque jour à ce jeune prince les preuves les plus essentielles de l'amitié la plus vive et la plus tendre pour sa personne et de l'appui le plus fort et le plus constant pour le soutien de ses intérêts et de sa gloire.

Mais pour plus grand éclaircissement de tout ce que le Roi a fait non seule

1° changea beaucoup les circonstances, car, depuis ce moment, la cour de Versailles, dégoûtée de la Bavière, ne pensa qu'aux moyens de détacher la maison de Saxe du parti de la cour de Vienne, pour l'élever à la dignité impériale. Cela devint son premier objet, et, malgré les représentations du roi de Prusse, on n'employa aucun moyen suffisant pour soutenir l'électeur de Bavière dans son électoral, et bien moins encore pour lui faire avoir raison de ses prétentions; on lui donna de belles promesses, peu de troupes effectives, beaucoup sur le papier, et toute l'attention de la France se tourna vers l'électeur de Saxe.



1 Vergl. damit die von dem Herzog von Noailles dem Könige von Frankreich am 29. April 1745 vorgelegte Denkschrift, Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles, éd. C. Rousset, Paris 1865, H, 187, wo es u. A. heisst: „Il ne reste plus d'allié à Votre Majesté que le roi de Prusse, que l'on ne peut désormais secourir que par une diversion fort éloignée, et qui sera forcé de faire, à quelque prix que ce soit, son accommodement ... L'objet de la guerre n'est plus de soutenir les engagements pris avec les alliés, mais, de défendre ses propres frontières et de se garantir des conquêtes des ennemis.“

2 Vergl. die folgende Nummer. Eichel sendet am 17. Mai diese Kritik an Podewils, mit dem Befehl des Königs, „keiner Seele auf der Welt das geringste davon weiter zu sagen noch zu zeigen.“