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1849. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Camenz, 19 mai 1745.

Mon cher Podewils. Dans ce moment, je reçois la nouvelle que les ennemis se sont mis en marche de Königgrätz pour Jaromircz, que leur troupes se renforcent vers Braunau et Trautenau, et que leur campagne va s'ouvrir par les opérations dont je vous ai si souvent parlé. Nous sommes donc enfin au dénouement de la scène; j'espère à présent que dans quinze jours nous serons si bien instruits de cet obscur avenir que tout notre sort sera décidé. Je vous en avertis d'avance, pour qu'en cas que toute sorte de bruits se répandent, vous sachiez à peu près ce qui en peut être, et que l'on ne prenne point à Berlin l'alarme mal à propos.

Adieu, je ferai tout ce que mon peu de lumières, d'habileté et de courage me pourra suggérer; n'oubliez pas vos amis.

Federic.

Nach der Ausfertigung, Eigenhändig.


1850. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Camenz, 20 mai 1745.

Mon cher Podewils. J'ai reçu votre lettre et je suis très content de ce que vous avez fait;1 j'approuve toutes vos démarches, j'entre dans ce que vous craignez, mais, en même temps, je dois vous dire que nous avons autant à craindre qu'à espérer.

Je suis fâché de vous donner d'ici tant de nouvelles contradictoires, mais je suis obligé de vous apprendre que les Autrichiens ne sont point encore en mouvement pour nous attaquer, et qu'ainsi nous cantonnerons peut-être plus longtemps que vous ne l'imaginez, toujours à portée cependant de faire ce qu'exige de nous le bon droit. Vous aurez vu hier, par ce que je vous ai écrit de la relation d'Andrié, que je pense comme vous; enfin, je suis plein d'espérance et persuadé que ce que nous ferons ne tournera point à notre honte. Adieu, faites votre devoir en honnête homme, et soyez bien persuadé que nous n'en ferons pas moins de notre côté.

Je suis votre fidèle ami

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



1 Podewils berichtet 17. Mai, dass er den Brief an den König von Frankreich, oben Nr. 1767, nunmehr abgesandt habe.