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1851. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE EICHEL A CAMENZ.

Graf O. Podewils berichtet, Haag 13. Mai: „Ce matin, le Pensionnaire a reçu un exprès du prince de Waldeck, par lequel il lui marque qu'en conséquence de la résolution qui avait été prise le 10 dans un conseil de guerre, l'armée des alliés avait attaqué le lendemain à cinq heures du matin les Français, campés devant Tournai,1 mais qu'elle avait eu le malheur d'être repoussée avec quelque perte ... La cavalerie hollandaise a extrêmement souffert, aussi bien que les gardes anglaises et hollandaises . . . La consternation que cette nouvelle cause ici est inexprimable . . . On attend à tout moment la nouvelle d'une bataille sur le Bas-Rhin.“

[Camenz, 21 mai 1745.]

Que ma grande curiosité sera de savoir les suites que cette action aura dans les affaires; si Podewils ne peut point insinuer que, tant que je serai lié avec la France, nous tiendrons toujours les trois quarts de l'Europe en échec. Cela nous fera valoir. Et qu'il parle sur des choses indifférentes à Chesterfield, pour voir s'il ne sera pas plus souple que par le passé.

Federic.

Nach der eigenhändigen Aufzeichnung am Rande des Berichts. Demgemäss Immediaterlass an O. Podewils, Camenz 21. Mai.


1852. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Camenz, 21 mai 1745.

Mon cher Podewils. Je suis dans la joie de mon cœur de ce que vous me venez d'apprendre. Je me flatte que la fierté de mon cher oncle sera un peu tempérée par la nouvelle de la défaite de son parti. Si le prince de Conty bat encore M. d'Aremberg, et que nous battions ici les Autrichiens, il y aura bien des ennemis de battus; mais en cas que le prince de Conty soit heureux, je suis persuadé que cela fera nécessairement que les fiers Anglais seront obligés de nous rechercher. Ne nous flattons de rien, voyons venir les événements successivement, et surtout, profitons de tous les occasions, favorables. Je suis votre fidèle ami. Adieu.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändîg.


1853. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE PODEWILS A LA HAYE.

Graf O. Podewils berichtet, Haag 14. Mai: „L'on ne saurait comprendre l'imprudence des généraux de l'année alliée et surtout du comte de Königsegg, dont on avait la plus haute opinion .... J'en ai pris occasion d'insinuer à divers Régents

Camenz, 22 mai 1745.

Mon cher Podewils. Je suis très content de la façon dont vous vous êtes conduit envers les Régents, et de l'interprétation que vous leur



1 Bei Fontenoy.